Test de MetroLand – Et je cours, et je me raccroche à la vie

MetroLand, un jeu du studio Kiloo Games, transpose l’expérience classique des endless runners sur consoles, un genre plus souvent associé aux plateformes mobiles. Si l’intention de proposer une alternative aux titres tels que Subway Surfers ou Sonic Dash sur Xbox est louable, le résultat final ne parvient pas totalement à convaincre.

Plusieurs héros mais sans aucune distinction

L’expérience commence de manière familière : vous incarnez un jeune rebelle poursuivi par un policier dans un décor urbain généré aléatoirement. Le tutoriel vous enseigne rapidement les bases – sauter, rouler, ou utiliser des gadgets pour éviter les obstacles – et le reste repose sur votre capacité à esquiver un flot constant de dangers. L’accessibilité et la prise en main immédiate jouent en faveur du titre, vous permettant de plonger dans l’action sans barrières.

Un croupuscule malveillant nous court après

Cependant, la répétitivité s’installe rapidement. Bien que de nouveaux décors soient débloqués avec le temps – supermarchés, parcs, toits – ces environnements manquent de variété et finissent par se fondre dans une routine prévisible. Ce manque de renouvellement est exacerbé par une bande-son monotone qui ne change jamais, rendant l’ensemble encore plus redondant. Si les bruitages ajoutent une touche amusante, l’absence de musiques variées rend les courses lassantes.

Comme à l’accoutumé, ce genre de jeu repose uniquement sur la collecte de pièces et d’objets qui permettent d’améliorer les héros ou d’obtenir des tenues. C’est un point positif notable que MetroLand ne recourt pas aux microtransactions pour encourager l’achat de contenu. Cependant, cette mécanique d’accumulation devient vite répétitive, surtout lorsque les menus s’en mêlent. Trop nombreux et mal organisés, ils alourdissent l’expérience et risquent de décourager les nouveaux venus.

Gauche, droite, milieu, haut, bas, voilà tout le gameplay

Graphiquement, MetroLand reste fidèle à ses origines mobiles : simple et fonctionnel. Les décors ne sont ni mémorables ni désagréables, mais l’accent est clairement mis sur l’action frénétique plutôt que sur des paysages dignes d’être admirés. Cette simplicité visuelle convient au genre, mais elle limite aussi l’impact du passage aux consoles.

Malgré ces défauts, MetroLand possède un charme indéniable pour les amateurs du genre. Les parties courtes et les récompenses constantes maintiennent une certaine addiction. Vous finissez souvent par vous dire : « Allez, encore une petite partie. » Si l’expérience manque d’originalité, elle réussit néanmoins à capturer l’essence des endless runners : une distraction rapide et sans prétention.