Il y a des jeux qui ne cherchent pas à te surprendre, mais à t’envelopper. Monument Valley 3 fait partie de ceux-là. Dès les premières minutes, j’ai senti ce calme familier s’installer. On ne joue pas vraiment à Monument Valley, on le traverse pour apprécier ses décors. On avance, sans urgence, porté par une douce musique qui nous accompagne tout du long de ce doux périple.

Le retour de cette licence culte ne trahit rien de son héritage, mais injecte suffisamment de subtilités pour ne pas donner l’impression de jouer à une suite sans âme. Par exemple, le petit bateau, cette nouvelle mécanique de liaison entre les îles, m’a tout de suite séduit. Les énigmes, toujours basées sur la perspective et la rotation des structures sont toujours une réussite.

La mécanique de navigation apporte une fraîcheur bienvenue même si le gameplay reste linéaire. J’ai apprécié cette brise de nouveauté, bien que fugace, qui accompagne les nouvelles énigmes. Les scènes d’origami montrent que les développeurs ont voulu renouveler l’univers.

Pour autant, j’ai parfois trouvé le voyage trop court : moins de trois heures pour boucler le jeu, avec dix niveaux principaux. Le plaisir est intense mais fugace. J’ai également eu le sentiment que l’évolution mécanique manquait d’ambition : les puzzles restent guidés, trop simples, avec très peu de liberté d’exploration ou de solutions alternatives. On se retrouve à progresser en ligne droite sans se hurter à un véritable défi.

Au final, Monument Valley 3 m’a offert un moment de zen absolu, une parenthèse onirique parfaitement rythmée, visuellement somptueuse, et suffisamment inventive pour me donner envie de découvrir ce qu’apporteront les mises à jour saisonnières à venir. Si vous cherchez un voyage contemplatif qui évoque la méditation numérique, vous êtes au bon endroit.