Mostroscopy, de Seashell Studio, est un jeu qui a forcément attiré mon œil. Riggs ne s’est pas trompé en me le confiant car il me connaît bien : « un jeu de combat 2D à l’ancienne, avec du luchadores ». Fan de catch mais également de nanar, Mostroscopy est la version jeu vidéo d’un genre que j’apprécie : les film de Luchadores. Nous avons l’excellente série des « El Santo » où il affronte à peu près toutes les menaces normales et paranormales. Je ne peux pas non plus oublier de citer Bzz Vidéo chez qui vous pourrez entendre ma voix sur nombre de nanars dont Robin des Bois Prince des Zombies pour ne citer que celui-là. Merci également aux copains pour Zombie King and the Legion of Doom, film canadien de 2003 qui est un excellent hommage et exemple de film avec des Luchadores (et des zombies). Bref, je suis au taquet et je lance Mostroscopy !

Rien que l’écran titre balance la purée. Bon ok, en faisant Start, je me retrouve directement dans le mode histoire, j’ai appuyé trop vite car l’écran titre est sensible il faut croire ! Mais bref, rien que l’écran titre donne le ton avec ses couleurs rappelant les vieilles bobines des 60’s et 70’s, ses couleurs pop que Warhol ne renierait pas et sa musique mêlant horreur et film de luchadores. Et tout le jeu a ce cachet ! Ce choix assumé et poussé à 200% fait mouche car même si ce n’est pas nickel aux encolures, un tel engagement artistique mérite d’être salué et séduira les amateurs.
Côté action, Mostroscopy est un jeu de baston en 2D avec 16 personnages. On en voudrait plus car le casting fait plaisir et on voudrait voir débarquer d’autres personnages hauts en couleurs. Femme vampire catcheuse, loup-garou femme, créatures du lac, émule de Dracula ou encore momie Aztèque, nous avons un certain nombre de classiques qui font plaisir à voir. Je suis fan de Toshiro, le détective japonais avec son sabre ! Mais à jouer ? Comment se comporte Mostroscopy ? Coup simple pouvant déboucher sur un combo si l’on est à distance de touche, coup spécial pouvant être Ex ou Super selon la durée de la pression, touche moquerie pour les poseurs et garde vont constituer votre base. Super facile à prendre en main mais il faut avouer que la reconnaissance des actions laisse dubitatif en mode challenge. En combat simple, ça fonctionne plutôt mais c’est nous avons une certaine lenteur, une animation pas toujours nickel et des fonctions d’esquive qui vont souvent tombées à l’eau malgré la réussite affirmée par le jeu. Le principe de touche de Mostroscopy rappellera certains jeux comme Naruto Ultimate Ninja Storm mais l’animation en est loin. Donc oui, on prend vite en main. Oui, chaque perso a son petit truc mais il faut accepter une rugosité du jeu qui en frustrera plus d’un.
Surtout que malgré le fun du mode histoire où chaque perso à son background, son épilogue et où l’on voit que certains se connaissent, on aura peu de choses à faire sauf se bastonner en versus. Cela dit, les fans de nanar auront le plaisir de déguster le mode histoire avec chaque perso pour profiter de l’ambiance. Il y a bien le mode challenge mais il est aussi court que mal calibré comme je l’ai mentionné plus haut.
Du coup, que penser de Mostroscopy ? C’est un jeu de baston de niche ! Techniquement, c’est un bel hommage aux films de luchadores et on pourrait dire, sans une certaine mauvaise foi, que le gameplay reflète aussi ce côté extrême. Cela dit, sur le fond et la forme, c’est un jeu à réserver aux mordus de ce genre de production. Je suis convaincu, j’ai ressorti mon masque de catch pour jouer mais je sais que tout le monde n’entrera pas dans le ring ! Personnellement, il y a un côté Omen of Sorrow (voir ici) avec un jeu de baston pas parfait, avec des monstres qui s’affrontent et du plaisir pour les fans.