Test de Moving Houses – La vie, c’est des cartons

On connaît tous ce moment de doute existentiel entre deux rouleaux de scotch marron, ce spleen du déménagement où chaque meuble semble peser une tonne et chaque plante en pot décide de s’effondrer façon drame végétal. Moving Houses, c’est un peu ça, mais passé à la moulinette du jeu indé original, avec une vue à la première personne, un soupçon de surnaturel (oui), et une passion dévorante pour l’emballage méthodique.

Shinzay en plein déménagement

Ici, pas de coop’ déjantée comme dans Moving Out. C’est vous, vos deux bras, et un mystérieux labyrinthe domestique qui semble bien décidé à ne jamais se terminer. Chaque nouvelle pièce est une surprise : tantôt une cuisine, tantôt un salon, parfois un couloir… et parfois autre chose. Vous ramassez des objets, les balancez dans un carton (ou directement dans le camion), et vous cochez les petites cases de la to-do list comme un vrai maniaque de l’organisation. C’est du minimalisme de gameplay bien huilé : simple, rapide, efficace.

Allez on se motive

Graphiquement, c’est propre, net, sans surcharge. Pas de textures 4K ou de reflets RTX dans le parquet, mais une direction artistique sobre qui ne fait jamais mal aux yeux, même après plusieurs pièces d’affilée. Le jeu tourne bien, pas de souci de performance, ce qui est toujours appréciable quand on transporte un micro-ondes à bout de bras.

Ca prend forme

Côté ambiance, c’est calme plat. Littéralement. Une bande-son discrète, presque absente, à peine ponctuée de quelques bruitages d’objets qu’on trimballe ou qu’on laisse tomber comme un sagouin. Ça renforce l’aspect « tranche de vie », mais on aurait aimé un peu plus de folie sonore, ou au moins un jingle quand on rate un lancer de lampe dans le carton.

Trop de cartons, vraiment

Le vrai twist, cependant, vient de cette étrange sensation que quelque chose cloche dans cette maison. Les pièces changent, des éléments s’ajoutent, un petit parfum de mystère surnaturel vient pimenter les enchaînements. Ce n’est jamais horrifique (ou pas?), mais ça titille juste assez pour maintenir l’envie d’avancer… même si, soyons honnête, on fait toujours la même chose.

Changement d’ambiance

Car oui, malgré quelques upgrades de déplacement (courir, sauter et le tout plus vite plus fort), Moving Houses tourne vite en boucle. On remplit, on vide, on recommence. Et pourtant… on continue. Parce que chaque pièce est une mini-curiosité, une nouvelle boîte à ouvrir. Le jeu a ce petit je ne sais quoi qui donne envie de dire : « Allez, encore une pièce, juste pour voir. »

Moving Houses est une bonne surprise. Pas un chef-d’œuvre, pas un grand chamboule-tout vidéoludique, mais un petit jeu qui fait ce qu’il promet, avec honnêteté et une pincée d’étrangeté. La boucle de gameplay fatigue un peu à la longue, mais le plaisir de la découverte l’emporte souvent. Sympa, pas dingue… mais sympa !