Mystic Pathways, c’est un peu comme si les développeurs avaient fusionné un set de dominos magiques avec un CD de relaxation pour spa forestier. Le concept ? Tracer des chemins pour des fées sur un plateau hexagonal, tout en collectant des cristaux brillants et en activant des autels mystico-mystiques. Le tout en bougeant et en pivotant des tuiles, évidemment, parce qu’il fallait bien trouver un prétexte pour user les gâchettes de votre manette.
Visuellement, on reste dans une esthétique minimaliste et pastel, propre et posée. On survole prairies en fleurs et grottes luminescentes avec une caméra zen comme un moine tibétain. Les tuiles sont lisibles, les effets subtils, et rien ne vient heurter la rétine. Mention spéciale à la direction artistique, qui a dû être réalisée dans un bain de camomille tant tout respire la quiétude et le bien-être. Idéal pour jouer en chaussettes pilou-pilou avec une tisane à portée de main.
La musique, quant à elle, semble avoir été empruntée à une salle d’attente elfique. Flûte de pan, nappes atmosphériques, et silence ponctuel : le cocktail parfait pour ne pas trop solliciter votre cortex auditif pendant que vos méninges tentent de ne pas se prendre les pieds dans les hexagones.
Côté gameplay, on est sur du velours : un curseur qui glisse tout seul, des boutons simples à comprendre, et une interface sans fioritures. On pivote, on échange, on observe les trajets possibles, et on recommence. Mention appréciable à l’aide intégrée, qui vous souffle la solution sans vous juger, et à l’option de relancer une disposition de niveau si elle vous file de l’eczéma logique. Le jeu est bienveillant, presque trop. Il vous prend par la main, vous borde, et vous murmure « tu vas y arriver » dans le creux de l’oreille.
Mais ne nous emballons pas : Mystic Pathways ne cherche pas à réinventer la fée… enfin, la roue. Une fois les premiers niveaux avalés, le reste s’enchaîne sans grande surprise. Les mécaniques s’étoffent doucement, les décors changent un peu, mais rien qui vous fera sortir un « oh ! » ou un « ah ! » d’émerveillement. L’ensemble reste très classique, comme une soupe de légumes faite maison : réconfortante, mais sans folie gustative.
Alors oui, le jeu fait le job. Trente niveaux, une progression fluide, une ambiance posée. Mais au fond, on sait très bien pourquoi certains y joueront vraiment : les 2000G. Faciles. Offerts presque sur un coussin de velours. Une vraie bénédiction pour les chasseurs de succès en quête de gratification instantanée sans trop transpirer des neurones.
En conclusion, Mystic Pathways, c’est un puzzle game à réserver aux fans de tuiles à pivoter… et surtout aux chasseurs de G. Rien d’autre à dire sinon, c’est classique de chez classique.