Test de Mythwrecked: Ambrosia Island – Les Dieux sont tombés sur la tête

Les dieux grecs, ces divas de la mythologie, ont pris des vacances… et ça se voit ! Vous incarnez Alex, une randonneuse débutante qui a préféré les chemins escarpés aux embouteillages. Malheureusement, votre plan zen vire au drame lorsqu’un naufrage vous catapulte sur l’île d’Ambroisie. Ce paradis perdu n’abrite pas seulement des cocotiers, mais aussi les dieux de l’Olympe en pleine crise existentielle. Votre mission ? Explorer, résoudre des mystères et aider ces divinités dépassées par la modernité. Un concept qui sent bon la plage et les mythes, mais attention au sable dans les chaussures.

Seule sur le sable, les yeux dans l’eau…

Côté visuel, on est dans un cel shading propre mais passe-partout. Les environnements dégagent une certaine chaleur méditerranéenne, mais les personnages… eh bien, disons qu’ils ont un look qui ne plaira pas à tout le monde. Entre extravagance et étrangeté, le parti pris artistique est audacieux, mais pour ma part, ça n’a pas pris. Ils ne sont ni très beaux, ni franchement moches, juste… déroutants.

La bande-son lorgne clairement du côté relaxant, mais on frôle l’endormissement. Une musique trop douce et répétitive qui finit par vous donner envie d’échanger votre manette contre un oreiller. Les petits sons et onomatopées déclenchés à chaque interaction n’aident pas non plus : au bout de quelques minutes, vous aurez envie de couper le son. Les dialogues avec les petits sons et cris de notre héroïne m’ont vite cassé les oreilles et les pieds.

Nom de Zeus

L’histoire prend son temps, un peu trop d’ailleurs. Le pitch de départ est prometteur – des dieux avec des soucis humains, ça pourrait être hilarant ou touchant – mais la mayonnaise ne prend pas. Les quêtes, majoritairement du type FedEx (« va chercher ceci, rapporte cela »), n’arrangent rien. On se lasse vite de ces aller-retours sans grande substance narrative.

Alex se déplace correctement, et on ne peut pas reprocher grand-chose à la prise en main. Mais voilà, le cœur du gameplay repose sur l’exploration et les énigmes, et ces dernières sont souvent trop simples pour marquer les esprits. Ajoutez à cela des trajets interminables entre deux points d’intérêt, et vous obtenez un jeu qui donne plus envie de regarder la montre que de découvrir la suite.

Et c’est le temps qui court!

Il vous faudra environ 10 heures pour boucler l’aventure et gratter chaque recoin de l’île. Une durée honnête pour ce type de jeu, mais qui risque de sembler interminable à ceux qui, comme moi, n’accrochent pas à l’univers ou au rythme.

Mythwrecked: Ambrosia Island propose une vision originale des dieux grecs, transformant ces figures mythiques en personnages attachants et pétris de problèmes humains. Malheureusement, ce potentiel est gâché par une absence de profondeur narrative et un personnage principal aussi inspirant qu’un galet. Personnellement, je n’ai pas du tout adhéré au délire, et je me suis franchement ennuyé. Si vous êtes curieux, essayez-le avant de dépenser vos drachmes !