Test de Neckbreak – Casse-cou ou casse… ?

Neckbreak nous plonge dans une ville futuriste remplie de gangs, de mafias et de personnages douteux. Nous incarnons un justicier qui, le jour, mène une vie ordinaire et, la nuit, se lance dans une frénésie meurtrière. À bord de notre voiture ou à pied, on va explorer Crimson Tide, une ville où tout peut devenir une arme. Que ce soit des bouteilles, des couteaux, des armes à feu ou même des grenouilles psychotropes, notre mission est d’utiliser tout ce qui est à notre disposition pour nous défendre et combattre nos ennemis.

On dirait mes mains sur la manette

Dès les premières minutes, Neckbreak affiche clairement ses intentions : offrir une expérience nerveuse et bourrine dans un univers pixelisé. Le choix des graphismes en pixel art est original, mais il devient rapidement éreintant. Après quelques heures de jeu, on se retrouve avec un mal de crâne, amplifié par des ennemis moins bien dessinés que ceux de classiques comme Duke Nukem 3D. Ce style visuel donne au jeu un aspect daté qui peut rebuter.

Vider son chargeur, mais attention, on meurt vite

Le gameplay, quant à lui, se veut intense et frénétique. On y trouve un mélange d’adrénaline et de violence avec des combats où l’on tire, frappe et dash pour esquiver. Pour activer le bullet time, une caractéristique intéressante, il faut consommer une drogue en jeu. Si l’idée est séduisante sur le papier, elle manque de profondeur et d’originalité dans son exécution. Malheureusement, la difficulté est très mal calibrée. Même en mode facile, le jeu est extrêmement difficile et frustrant. Recommencer sans cesse les mêmes sections devient vite lassant, d’autant plus que les points de respawn sont rares et mal placés. Les musiques de Neckbreak sont l’un des rares aspects positifs. Elles sont nerveuses et rythment parfaitement l’action, contribuant à l’ambiance générale du jeu. En revanche, les bruitages laissent à désirer, avec des sons qui manquent de réalisme et de punch. Cela nuit à l’immersion et renforce le sentiment de frustration.

La DA est sympa mais c’est ultra pixelisée

Le manque de points de sauvegarde et de respawn est l’un des plus gros défauts de Neckbreak. Mourir signifie souvent recommencer une grande portion du niveau, ce qui peut être extrêmement décourageant. Les développeurs auraient pu améliorer l’expérience de jeu en ajoutant plus de points de contrôle, rendant ainsi le défi moins punitif et plus gratifiant. En termes de rejouabilité, Neckbreak en offre peu. La répétitivité des missions et la difficulté excessive font que l’on a rarement envie de retenter l’aventure après avoir échoué plusieurs fois. Le fun espéré se transforme en frustration extrême ; pour moi, c’est un gros problème. Et pourtant, je suis friand de ce genre de titre…

Trop forcé sur les pilules

En conclusion, Neckbreak est un jeu qui m’avait donné de l’espoir. J’attendais une expérience fun, bourrine et décomplexée. Cependant, le jeu s’est avéré être surtout hyper frustrant. À chaque session, l’envie de continuer se heurte à la difficulté mal dosée et aux nombreux défauts du jeu, au point où l’on a juste envie de péter son crâne comme dirait Théo.