Test de Neon Blood – Est-ce que la direction artistique est LED?

Bienvenue à Viridis, la ville où l’avenir brille de néons et sent la corruption à plein nez. Neon Blood nous plonge en 2053 dans une société post-apocalyptique divisée entre la luxueuse Bright City et la sinistre Blind City. Vous incarnez Axel McCoin, un ancien flic reconverti en détective des bas-fonds, prêt à démanteler un complot qui menace ce fragile équilibre. Ça sonne bien sur le papier, mais est-ce que ce cocktail cyberpunk tient vraiment la route ? Spoiler : pas tout à fait.

La DA a le mérite d’avoir un style original

D’abord, rendons à César ce qui lui appartient : la direction artistique est saisissante. Le mélange de personnages pixelisés en 2D avec des décors en 3D façon Blade Runner fonctionne plutôt bien. Les éclairages au néon donnent une vraie ambiance à Viridis, et certaines cinématiques sont un régal visuel. Mais voilà, dès qu’on s’attarde sur les détails, le charme s’effrite. Les décors se répètent trop, la caméra fait ressortir un côté cheap aux personnages, et on finit par se lasser de cet univers pourtant si prometteur.

En mouvement, ce n’est pas toujours fameux

Côté gameplay, Neon Blood essaie de jouer sur plusieurs tableaux, mais n’en maîtrise aucun. Les séquences d’enquête où Axel scanne des indices sont aussi excitantes qu’un dimanche pluvieux : suivre des points lumineux et appuyer sur un bouton, c’est à peu près tout. Les énigmes, rares et répétitives, ne relèvent pas le niveau. Quant aux combats au tour par tour, ils manquent cruellement de profondeur. Un « tir à la tête » débloqué dès le début suffit à vaincre tous les ennemis, boss final compris. Résultat ? Pas de stratégie, pas de challenge, et une progression fade.

L’histoire, qui aurait dû être le pilier du jeu, est l’un de ses plus gros défauts. Promettant une intrigue complexe sur fond de dystopie cyberpunk, elle s’effondre sous le poids de ses clichés. Personnages stéréotypés, thèmes déjà vus mille fois, et un ton qui hésite entre sombre et humoristique sans jamais trouver le bon équilibre. En quatre heures à peine, le jeu est plié, avec une conclusion précipitée qui laisse sur sa faim.

Petit tour au night club après?

La bande-son, quant à elle, est fonctionnelle sans être mémorable. Quelques airs synthwave tentent de poser une ambiance, mais les longues séquences de dialogues en silence pèsent sur l’immersion. Les bruitages sont basiques, et bien qu’il y ait des sous-titres en français, cela ne sauve pas une narration peu inspirée.

Neon Blood propose un univers intrigant et une direction artistique originale, mais l’histoire manque de mordant, et le gameplay ne fait pas monter l’adrénaline. Au final, c’est un jeu moyen, plus proche d’un éclairage défectueux que d’un véritable phare dans l’univers cyberpunk. Si vous cherchez une expérience marquante, mieux vaut chercher ailleurs.