Je ne m’attendais pas à grand-chose en lançant Ninja Escape Danger, et c’est sans doute ce qui m’a permis de traverser l’expérience sans frustration, mais sans grand plaisir non plus. Le jeu coche les cases du platformer rétro sans jamais dépasser le strict minimum.
On incarne un ninja qui doit fuir un donjon rempli de pièges, d’ennemis et de mécanismes mortels. L’intention est claire : proposer un jeu d’esquive nerveux, précis, avec des niveaux à parcourir à toute vitesse. Et dans l’exécution, ça fonctionne. Le personnage répond bien, les dashs sont instantanés, les coups d’épée font leur effet, et les niveaux se traversent sans accroc majeur. Mais justement : ça manque d’accrocs, de surprises, d’idées un peu folles.
Très vite, tout se ressemble. Un piège au sol, un ennemi à éviter, une plateforme mouvante… et on recommence. Le level design est propre, mais tellement prévisible que j’ai fini par dérouler les niveaux sans jamais m’arrêter, presque en pilote automatique. Il n’y a pas de moment où j’ai été réellement mis à l’épreuve, ni de passage qui m’a marqué. C’est fluide, mais sans intensité.
Visuellement, c’est du pixel art basique, lisible et fonctionnel. L’ambiance est sombre, un peu générique, mais elle colle au ton du jeu. En revanche, côté musique, rien ne retient l’attention : quelques boucles électro discrètes qui finissent par se fondre dans l’arrière-plan sans jamais accompagner l’action.
L’absence de scénario ou même d’un simple fil narratif n’aide pas à s’impliquer davantage. On enchaîne les niveaux pour le gameplay, mais rien ne pousse à continuer une fois l’habitude installée. Même les menus sont réduits au minimum. À la fin, avec Ninja Escape Danger, j’ai eu l’impression d’avoir coché une case de plus dans ma collection de petits jeux de plateforme oubliables.