Test de Nobody Wants to Die – Changez de corps, pas de vie !

Dans un futur dystopique où New York en 2329 est une ville méconnaissable, l’immortalité est à portée de main pour ceux qui en ont les moyens. Le détective James Karra, après avoir échappé de justesse à la mort, se retrouve plongé dans une affaire de meurtre complexe et hautement confidentielle. Avec l’aide de la jeune officière de liaison Sara Kai, il traque un tueur en série qui s’en prend aux citoyens les plus riches de la ville. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, le temps lui-même dévoile des secrets bien gardés par les élites de cette métropole futuriste, où la technologie permet de transférer la conscience humaine d’un corps à un autre.

Le Cinquième Element?

Graphiquement, Nobody Wants to Die impressionne par sa réalisation de haute volée. La direction artistique, imprégnée d’un style rétro-futuriste, fait mouche en créant une atmosphère à la fois familière et résolument nouvelle. Techniquement, le jeu est irréprochable : les textures sont soignées, les décors regorgent de détails, et le tout est servi par une fluidité impeccable. Les effets de lumière sont particulièrement réussis, renforçant l’immersion dans cet univers cyberpunk où chaque coin de rue semble avoir une histoire à raconter.

Graphiquement c’est du solide

La bande-son mérite également des éloges. Les musiques, parfaitement en phase avec l’ambiance du jeu, accompagnent avec élégance les moments clés de l’aventure. Les bruitages sont bien pensés, et les doublages, sans être révolutionnaires, font largement le travail. Mention spéciale au personnage principal dont la voix, grave et posée, confère au jeu une dimension presque littéraire, rappelant les grands romans noirs du passé.

Petite séance ciné qui donne envie de passer une fin de soirée agréable… ou pas

En ce qui concerne le gameplay, Nobody Wants to Die opte pour une approche efficace et intuitive. On est ici dans un pur jeu d’enquête en vue subjective, où la résolution d’énigmes est au cœur de l’expérience. Le jeu met à disposition divers outils permettant d’interagir avec les scènes de crime, notamment un bracelet capable de manipuler le temps. Reconstituer les circonstances d’un meurtre en jouant avec les objets clefs et le flux temporel est à la fois stimulant et satisfaisant, surtout que les commandes sont faciles à prendre en main. Le jeu guide subtilement le joueur à travers des icônes discrètes, ce qui permet de ne jamais se sentir complètement perdu.

Non ce n’est pas le nouvel Alien

Cependant, il est important de noter que le rythme de l’aventure est lent. Nobody Wants to Die n’est pas un jeu d’action, mais plutôt une expérience narrative proche du walking simulator. Pour ceux qui apprécient les histoires bien ficelées et les ambiances immersives, ce rythme posé est un atout. En revanche, ceux qui recherchent de l’action à chaque coin de rue risquent de trouver le temps long. Il faut se laisser porter par l’intrigue pour véritablement savourer ce que le jeu a à offrir.

Des phases d’enquête originales

La durée de vie du titre est relativement courte, avec environ 5 à 6 heures de jeu pour en voir le bout. Cette brièveté peut être un avantage pour ceux qui recherchent une expérience concise et maîtrisée, mais pourrait décevoir ceux qui s’attendent à un jeu plus long et plus riche en contenu.

Une DA superbe

Au final, Nobody Wants to Die est un jeu qui séduit par son univers captivant et sa direction artistique exceptionnelle. Malgré un rythme lent et une durée de vie modeste, j’ai pris beaucoup de plaisir à m’immerger dans cette enquête futuriste. C’est une belle surprise qui mérite d’être découverte, surtout par les amateurs de jeux narratifs et d’ambiances travaillées.