Piloter un avion en papier pour éclater des ballons démoniaques, c’est le concept improbable mais intrigant de Paper Plane Arena – Shamans. Un jeu qui promet d’être rapide, détendu et chaotique à la fois, en nous laissant virevolter dans des niveaux paisibles. Sur le papier (jeu de mots assumé), ça peut sembler amusant… mais dans la pratique, c’est une toute autre histoire.
L’idée de base est simple : on fonce sur des ballons normaux pour remplir une jauge, qui nous permet ensuite de dégommer des ballons démoniaques. Le tout dans une arène fermée et dans une dizaine de niveaux. Et… c’est tout. Il n’y a pas d’évolution, pas de réel challenge, juste une boucle de gameplay qui tourne en rond comme un avion en papier pris dans un courant d’air.
Visuellement, ça ne casse pas trois ailes à un origami. Les textures sont vieillottes, l’ensemble manque de finesse et de charme, et on se sent perdu comme dans un vieux simulateur de vol low-cost plutôt qu’embarqué dans une aventure aérienne enchanteresse. La direction artistique est aussi plate qu’une feuille A4, sans aucune fantaisie pour compenser la simplicité du concept.
Côté ambiance sonore, c’est un drôle de mélange. La musique d’ambiance tente de poser une atmosphère chill, mais les bruitages viennent tout gâcher… quand ils existent. Entre les sons qui semblent tout droit sortis d’un jeu flash des années 2000 et les silences gênants, on oscille entre ennui et inconfort.
Le gameplay, quant à lui, est peu inspiré. Le vol est lent, la maniabilité manque de précision et la lisibilité est parfois calamiteuse. Il arrive régulièrement de heurter un élément du décor que l’on croyait pouvoir éviter, nous renvoyant à l’autre bout du niveau pour recommencer. Rien de plus frustrant que de lutter pour éclater un ballon planqué dans un recoin étroit, surtout quand la physique du jeu semble avoir été codée avec des ciseaux à bout rond.
En résumé, Paper Plane Arena – Shamans aurait pu être une petite expérience relaxante et amusante, mais son exécution ratée plombe totalement le concept. Graphismes datés, gameplay mal fichu, bande-son bancale… Ce jeu n’a définitivement pas pris son envol.
