Test de Parcel Corps – Un cocktail uber inspiré

Vous prenez Crazy Taxi pour la mécanique de jeu, Jet Set Radio pour le style graphique, Dave Mirra Freestyle BMX pour le gameplay et vous obtenez Parcel Corps. Sur le paper, le boy semble séduisant, voyons si la chaîne du BMX est bien huilée.

Jet Grind Vélo

Parcel Corps se concentre sur de la livraison de colis dans une ville urbaine animée à la manière des clients que l’on cherchait et déposait dans Crazy Taxi. On doit utiliser diverses compétences pour parcourir la ville, y compris sauter depuis des rampes, rouler sur les murs et emprunter des itinéraires non conventionnels tout en essayant de battre le chrono. Cet aspect fait penser à Jet Set Radio, la ville entière est notre terrain de jeu. La sensation de liberté à vélo est agréable, presque autant que les Jet Set en rollers. Néanmoins, les commandes moins simples qu’un Jet Set Radio Future peuvent prendre du temps pour être maîtrisées et il n’est pas rare de bien se louper face à un petit obstacle. De ce point de vue, Parcel Corps est plus technique à la manière d’un Dave Mirra Freestyle BMX. Ce n’est pas de la simulation, mais ce n’est pas ultra arcade non plus. Pour vraiment apprécier Parcel Corps il faut pratiquer un certain temps. On n’est donc pas sur un remake décarboné de Radikal Bikers, pour les connaisseurs…
Toutefois on apprécie la gestion du smartphone dans le jeu qui se contrôle avec un seul stick comme si c’était notre pouce sur l’écran, c’est bien vu. On a kiffé jouer au Snake aussi !

Barrez-vous cons de mimes !

Parcel Corps se distingue par sa satire de l’économie des petits boulots (Uber et compagnie), des influenceurs et des nouvelles technologies. Cette touche humoristique apporte de la fraîcheur au genre. Tout le monde en prend pour son grade. Le jeu étant en anglais sous-titré français on se retrouve face au phénomène GTA… Lire ou « conduire », il faut choisir. À moins d’être parfaitement bilingue Parcel Corps nous perd parfois avec de grandes tirades satiriques mais qui n’apporte pas grand-chose pour le déroulement du jeu. Comme le gameplay est assez complexe il n’est pas rare de passer à coté de quelques vannes.

Une option multijoueur permet de jouer en ligne contre d’autres coursiers, ajoutant une dimension compétitive qui prolonge l’intérêt après la campagne solo. Mais on peine à trouver de la concurrence humaine.

Ne pas freiner son bmX pour rouler sur le mur des réseaux

Graphiquement, le design visuel en cel-shading donne au jeu une esthétique cartoonesque et colorée. Cela contribue à l’ambiance ludique du jeu. Les divers PNJ sont très soignés tandis que les décors urbains sont un peu en retrait. C’est plutôt joliment fait, mais on espérait mieux. On a remarqué quelques ralentissement, sans doute des soucis d’optimisation, mais le jeu est suivi, on espère quelques améliorations, les 12TFlops de la Xbox Series X ne devraient pas broncher comme ça.

Les musiques collent bien à l’ambiance du jeu, pas de masterclass, mais ça passe. Non Jingo, ce n’est pas du Hideki Naganuma.

Pas taper ! C’est pas de ma faute si le plat était cramé !

Parcel Corps cherche à retranscrire l’esprit des jeux d’arcade de la fin des années 90 tout en offrant une critique sociale contemporaine. Bien qu’il ne soit pas sans défauts, notamment en termes de maniabilité et de performance, il réussit à créer une expérience atypique qui pourrait plaire aux joueurs cherchant quelque chose de différent des jeux de course ou de livraison plus sérieux.