Test de Pets Hotel – 30 millions d’amis à loger

Pets Hotel vous met dans la peau du gérant d’un hôtel cinq étoiles pour animaux. Chiens, chats, poissons rouges, et même tortues : tout ce petit monde vient se prélasser dans vos suites luxueuses pendant que leurs humains vaquent à leurs occupations. Le concept est original, mêlant gestion et simulation, avec une touche de Nintendogs pour le côté mignon. Mais derrière cette promesse alléchante se cache une expérience qui manque cruellement d’énergie, un comble pour un jeu rempli d’animaux surexcités.

Salut Paname !

Le jeu démarre sur une bonne idée : vous partez de zéro pour créer l’hôtel parfait pour vos clients à poils, plumes ou écailles. Construire des chambres, aménager des espaces de jeu, gérer vos ressources et embaucher du personnel : tout est là pour assouvir vos ambitions de tycoon animalier. Le système de décoration est plutôt poussé, avec une tonne d’options pour donner un style à votre établissement. Mais dès que les premiers hôtes arrivent, les ennuis commencent.

Construire une pièce entière pour foutre un pauvre aquarium

Une fois les animaux sur place, c’est à vous de gérer leur bien-être : les nourrir, les caresser, les promener, les laver… voire jouer à un mini-jeu avec vos poissons rouges pour leur faire éviter des bulles (euh ok). Si certaines interactions comme couper les ongles ou brosser les poils rappellent les QTE de Nintendogs, la magie n’opère pas vraiment. Tout se répète très vite, et les activités manquent cruellement de variété. À force de promener Médor et de brosser Minou, vous finissez par rêver d’embaucher un assistant… ce que vous pouvez heureusement faire rapidement.

Je pense qu’elle est née en May

Visuellement, Pets Hotel semble bloqué dans une autre époque. Les graphismes, qui tentent d’être réalistes, sont datés et parsemés de bugs : entre les personnages qui traversent les murs et votre main qui s’enfonce dans un chien lors des caresses, l’immersion en prend un sérieux coup. Côté gameplay, c’est tout aussi rigide : le jeu, clairement pensé pour clavier/souris, devient un cauchemar de maniabilité sur console. Une bonne nouvelle tout de même : il est traduit en français, ce qui est toujours appréciable.

Allez on se prend pour Shinzay et on construit

La bande-son se résume à une musique digne des meilleures (ou pires) playlists d’attente téléphonique, et les bruitages sont anecdotiques. Les miaulements et aboiements auraient pu donner vie à l’expérience, mais ils se font discrets, comme si même les animaux s’ennuyaient.

Le jeu propose deux modes principaux : un mode défi où vous gérez des hôtels existants avec des objectifs spécifiques, et un mode bac à sable où vous créez votre empire. Si le second est plus intéressant pour les amateurs de créativité, la boucle de gameplay répétitive finit par lasser rapidement. Nourrir, laver, et jouer… encore et encore.

Dans 3 secondes ma main va transpercer ce chien

Pets Hotel aurait pu être un simulateur sympa pour loger nos amis les bêtes dans des refuges 5 étoiles. Malheureusement, l’ensemble ne vole pas bien haut : une technique vieillotte, une maniabilité laborieuse, et une boucle de gameplay qui ennuie plus qu’elle ne captive. Si l’idée de caresser des chiens virtuels vous enchante, autant ressortir Nintendogs ou simplement passer plus de temps avec votre propre boule de poils.