Dans Porkshire Hero, on incarne Pink Pig, un cochon téméraire (ou désespéré ?) en quête de pommes et de justice. L’objectif ? Parcourir 50 niveaux répartis en trois mondes, esquiver des pièges et des ennemis, et surtout… ramasser toutes les pommes pour débloquer la sortie. Un programme qui sent bon la fainéantise du game design.
Première constatation : c’est moche. Et pas juste un peu. Pink Pig ressemble à un sprite oublié des années 90, les décors sont fades et les textures évoquent un pixel-art approximatif fait à la va-vite. Les arrière-plans sont fades. Un des modes essaye de nous faire croire qu’on est à Main Street dans Disneyland Paris avec son château rose au fond mais au bout de 5 niveaux on en a marre. Les ennemis – notamment ces satanées chauves-souris – sont du genre à hanter vos cauchemars, non pas par leur dangerosité, mais par leur design douteux.
Niveau gameplay, au moins, ça tient la route. Pink Pig peut sauter, double-sauter et s’accrocher aux murs pour rebondir, ce qui permet d’éviter les pièges mortels disséminés un peu partout : pendules oscillants, rochers qui tombent, et bien sûr les ennemis qu’il faut écraser en sautant dessus. Mais attention, le moindre faux pas et c’est retour au début du niveau. Rien d’original, mais au moins ça fonctionne sans accroc.
Côté sonore, c’est une autre histoire. La musique tourne en boucle et manque cruellement de dynamisme – on dirait un fond sonore oublié dans une attraction Disney des années 90. Les bruitages sont minimalistes et répétitifs, rendant chaque saut et chaque contact avec un ennemi aussi agaçant que la sonnerie d’un réveil un lundi matin.
Si vous cherchez un défi, le jeu propose un succès pour chaque niveau terminé, ce qui signifie un 1000G facile pour les chasseurs de trophées. Mais pour les autres, difficile de trouver un véritable intérêt à ce Porkshire Hero. Tout sent le déjà-vu, du concept aux mécaniques de jeu, sans jamais apporter une touche de fraîcheur ou d’originalité.
En résumé, Porkshire Hero est un jeu de plateforme de plus sur la scène indépendante, et certainement pas le meilleur, loin de là. C’est fainéant et plutôt vilain, mais au moins la maniabilité tient la route. Un jeu bof/20, comme diraient les jeunes (ou Redge).
