1992, année de mes premières boums, de mon petit duvet (que Théo a toujours), de mes premiers râteaux sur “It’s probably me” de Sting et Clapton pour la BO de L’Arme Fatale 3. C’était déjà un signe prémonitoire que l’ignoble Riggs allait faire souffrir mon petit cœur. Psycho Dream sortait au Japon dans mon indifférence la plus totale. Mon verre de Banga à la main, je ne voyais que la douce Virginie qui se dandinait sur SNAP. En 2025, plus de Banga, pas de Virginie, le duvet a laissé place à une barbe touffue et grisonnante, mais je veux oublier 2 choses, les râteaux et Psycho Dream.


Les 80’s, les jeunes adolescents se réfugient dans un univers virtuel appelé les D Movies. Délaissant leurs enveloppes charnelles… ils se retrouvent prisonniers de ce monde illusoire. L’état se doit de faire quelque chose et crée une unité spéciale, les Diamond Dogs composées de Ryo et Maria. Ils vont plonger au cœur du système afin de délivrer l’une d’entre elle, Yuki de l’infâme David Visconti. Si l’histoire est intéressante, la réalisation n’est nullement à la hauteur.


Avec ses références à David Bowie, Diamond Dogs, album culte du “duc blanc” et Tony Visconti, le producteur américain, compère de toujours de cet artiste hors norme, chevalier commandeur des arts et des lettres qu’est Bowie, Riggs avait su taper juste avec le fan que je suis. Un cadeau empoisonné. Un jeu moyen en 1992, sans travail, ne peut pas devenir un grand jeu en 2025.

Une animation datée, une maniabilité correcte, mais avec des persos raides comme une blague de Taummax, un sound design proche du tamagotchi, des musiques quasi insignifiantes, des décors vides sans vie. À peine plus beau que de la PC Engine qui était une 8 bits. Rien ne va dans cet action plate-forme.


Certes, vous aurez le choix entre 2 personnages, Maria qui contrôle un fouet proche de la saucisse Knacki et Ryo qui manie l’épée, enfin le cure-dents… Le bestiaire est limité. Bien sûr, vous pourrez prendre des orbes qui vous permettront de regagner de la vie, d’utiliser une super attaque de la mort avec un effet proche du pétard mouillé. Ces orbes vont augmenter vos pouvoirs, de les diversifier jusqu’à ce que par exemple Maria se transforme en papillon de lumière digne de Cindy Sander qui tire moult boulettes. Les boss ont le charisme d’un bon nanar avec Dolph Lundgren.

2025, confort modernisé, il y a le rewind, des savestates et des succès. Les succès se débloquent même avec les cheat actifs donc le seul intérêt du titre est pour les chasseurs de succès, d’avoir 1000G facile en s’infligeant 1h, 1h30 de jeu pas terrible qui avait obtenu 18/40 en 1992 dans le célèbre magazine japonais Famitsu. Inflation oblige, il aura 18/100 en 2025.

