Dans Puppet House, vous incarnez Rick Evans, un photographe passionné par l’occulte et les endroits abandonnés, qui se lance dans une exploration lugubre du manoir du défunt ventriloque Peter Hill. Autant dire que si vous aimez les lieux hantés où les planchers craquent tout seuls, ce petit jeu de survie horrifique pourrait bien être votre tasse de thé. La rumeur court que des cris effrayants s’échappent encore de la demeure, et Rick est déterminé à découvrir la vérité. Armé de sa logique (et de son courage), il devra résoudre des énigmes et éviter une poupée un peu trop enthousiaste à l’idée de l’effrayer pour survivre dans cet étrange manoir.
L’ambiance est indéniablement le point fort de Puppet House. On est plongé dès les premières minutes dans une atmosphère oppressante. Imaginez un train fantôme, on embarque, et on se laisse porter par l’histoire. Les couloirs sombres et les recoins inquiétants sont autant de promesses de frissons, et le jeu ne rate pas ses moments de jumpscares bien placés. Ce n’est pas révolutionnaire, mais pour un walking simulator, c’est le genre d’ambiance qui colle parfaitement et fait son petit effet.
Les énigmes sont basiques, pour ne pas dire évidentes, mais cela fonctionne ici. La progression est linéaire, presque couloir, ce qui aide à garder le rythme sans frustrer. On ramasse un objet pour ouvrir une porte ou activer un mécanisme, et en général, cet objet est planqué à deux pas. Ce choix de simplicité rend le jeu plus accessible, parfait pour ceux qui préfèrent l’ambiance aux casse-têtes. Par contre, cela ne plaira pas aux fans d’énigmes qui ont envie de stimuler leurs neurones. Les quelques QTE viennent ajouter une touche de dynamisme en offrant des frayeurs supplémentaires, surtout lorsqu’il s’agit de survivre face à une poupée possédée qui aurait fait pâlir Chucky.
Graphiquement, le jeu s’en sort bien sans en faire des caisses. Les environnements sont sombres et angoissants, bien que les textures et animations soient assez basiques. L’important, c’est que l’ambiance fonctionne, et de ce côté-là, Puppet House fait mouche. C’est le genre de jeu où on pardonne facilement les limitations techniques parce que le décor nous plonge vraiment dans le malaise.
La bande-son fait aussi le boulot. Rick, notre protagoniste, commente son exploration avec une voix grave qui pourrait carrément faire des trailers de films d’horreur, et ça marche bien pour renforcer l’immersion. Les bruitages de craquements de plancher, de portes qui grincent et de vents mystérieux ajoutent une couche supplémentaire d’inquiétude. La musique, quant à elle, sait s’imposer quand il le faut pour souligner les moments de tension. Les doublages en anglais sont crédibles, avec des sous-titres en français pour ne rien rater des péripéties de Rick.
Côté gameplay, rien de compliqué : on marche, on lit des indices, on résout quelques énigmes simples, et on se prépare à réagir lors de QTE pour ne pas finir entre les griffes de la poupée hantée. Ce minimalisme rend Puppet House accessible à tout le monde, et c’est agréable d’avoir un jeu où on peut se concentrer sur l’histoire et l’ambiance sans se prendre la tête avec des commandes complexes.
Enfin, avec une durée de vie de deux heures, Puppet House ne s’éternise pas, mais propose une expérience efficace et sans temps mort. C’est le parfait jeu d’horreur pour une soirée frissons, comme on regarde un bon film d’épouvante : pas exceptionnel, mais plaisant et bien ficelé. Un petit moment horrifique qui fait le travail.