Purpose 1951 pourrait être décrit comme une tentative de raconter une histoire à travers une expérience minimaliste, mais le résultat est décevant à bien des égards. Si l’idée d’un jeu basé sur la marche et l’exploration narrative intrigue au premier abord, la réalisation laisse rapidement place à l’ennui.
Dès les premières minutes, vous êtes confronté à un rythme imposé, sans possibilité de courir ou d’interagir de manière significative avec le décor. Ce dernier, répétitif et monotone, se limite à des forêts identiques qui manquent de diversité et d’âme. Quelques boîtes lumineuses disséminées ça et là vous offrent des moments d’interaction, mais sans apporter de profondeur. Le cheminement linéaire finit par ressembler à une corvée, surtout lorsque les rares mécanismes, comme les alignements d’objets flottants dans le ciel, s’avèrent peu intuitifs et maladroits.
L’histoire, censée être le cœur du jeu, raconte le déclin d’un médecin pris dans des circonstances tragiques. Malheureusement, la narration peine à capter l’attention : les dialogues sonnent faux et le ton dramatique paraît forcé. L’impression d’amateurisme est renforcée par une voix off peu convaincante, presque caricaturale, qui nuit à toute tentative d’immersion.
Sur le plan technique, bien que le jeu utilise l’Unreal Engine, la répétition des mêmes éléments et l’absence de détails visuels ou d’animations rendent l’environnement stérile et dénué de vie. On a parfois l’impression de parcourir une copie inachevée d’un prototype, où chaque étape se ressemble et où les murs invisibles brident encore davantage toute sensation de liberté.
Au final, Purpose 1951 donne l’impression d’une expérience conçue à la va-vite, dépourvue de véritable direction ou d’innovation. Ce qui aurait pu être une exploration introspective fascinante se révèle être un exercice vide de sens. À moins de rechercher spécifiquement une manière rapide d’engranger des succès, il est difficile de justifier de consacrer son temps à ce jeu.
