Test de Recall: Empty Wishes – Le mystère du rythme perdu

Imaginez une enquête sur la disparition d’un frère adoré, un vieux téléphone jouet qui permet de plonger dans les souvenirs d’inconnus, et une ambiance qui oscille entre thriller psychologique et rêve éveillé… sur le papier, Recall: Empty Wishes a de quoi intriguer. Se déroulant à Taïwan dans les années 2010, le jeu suit Yonny et son amie Phoebe dans une quête de vérité où passé et présent s’entremêlent. Pixel art soigné, ambiance sonore immersive… mais est-ce suffisant pour maintenir l’intérêt jusqu’au bout ?

La fête de trop

D’un point de vue visuel, le pixel art fait son boulot. Ce n’est pas révolutionnaire, mais l’ambiance fonctionne bien, notamment grâce à des teintes sombres et un soin particulier apporté aux décors. Il y a également des cinématiques en format bande dessinée qui sont plutôt réussies. La bande-son, quant à elle, joue un rôle essentiel pour poser cette atmosphère pesante : musiques bien dosées, bruitages corrects… pas de fausse note à signaler. En revanche, côté frissons, ne vous attendez pas à du Silent Hill : quelques moments étranges, une tension par moments, mais rien de bien terrifiant.

Je ne vais pas aller dans la cuisine perso

Le gameplay, lui, lorgne du côté du point and click en version ultra-light. On fouille un peu, on collecte des objets (une clé par-ci, un code par-là), on discute avec des personnages… et c’est à peu près tout. Pas de vraie énigme tordue, pas d’interaction poussée, juste une progression assez linéaire où il faut surtout écouter et observer. Ce qui nous amène au problème majeur du jeu : son rythme.

Je vous spoile une énigme

Car oui, Recall: Empty Wishes est avant tout un walking simulator où l’on passe énormément de temps à marcher… lentement… très lentement. Ajoutez à cela beaucoup de dialogues, parfois trop longs, et une intrigue qui prend son temps pour décoller, et vous obtenez un cocktail qui peut vite donner envie de décrocher. C’est dommage, car le scénario a du potentiel, mais il faut être très patient pour vraiment s’y investir.

Enfin, petit détail qui peut rebuter certains : le jeu est entièrement en anglais. Si vous êtes à l’aise, pas de souci, mais sinon, la barrière de la langue risque de rendre l’expérience encore plus laborieuse.

Il est pas content le doudou

Recall: Empty Wishes est un jeu d’aventure-horreur à mi-chemin entre le walking simulator et le point and click. Il propose une ambiance intrigante et une direction artistique correcte, mais souffre cruellement de son rythme mollasson. Un mystère à résoudre, certes, mais au prix d’un peu trop de patience.