Test de [REDACTED] – Prison Break en mode roguelike

Bienvenue à Black Iron, une prison de haute sécurité située sur Callisto, une petite lune de Jupiter où le climat est glacial et l’ambiance encore plus froide. Dans ce roguelike nerveux, vous incarnez un garde malchanceux qui, au lieu de profiter de son shift de nuit tranquille, doit échapper à des hordes de détenus mutants tout en évitant des rivaux plus coriaces qu’un plat de lasagnes mal réchauffé. Le but ? Survivre à cette mêlée chaotique et décrocher le ticket gagnant pour la seule capsule de sauvetage disponible. Spoiler : elle n’a qu’une place, et ce n’est pas un covoiturage.

Nettoyage en règle

Graphiquement, [REDACTED] s’offre un style comics coloré qui en met plein les yeux sans jamais atteindre le niveau d’une BD culte. Les décors bénéficient d’une belle profondeur de champ, et les explosions de couleurs lors des combats ajoutent une touche de dynamisme. Certes, ce n’est pas révolutionnaire, mais avec un mode 120Hz qui assure une fluidité impeccable, on pardonne volontiers les petits manques de détail. Après tout, ce n’est pas un simulateur de musée, mais un festival de coups de matraque.

Une DA originale

Le jeu brille par une maniabilité efficace. Entre la matraque boomerang, le dash bien senti et l’attaque énergétique qui dégage les monstres comme un coup de vent un jour de mistral, le panel de mouvements est généreux et bien pensé. Les combats sont rapides, rythmés et souvent tendus. Mais attention, ici, la mort n’est pas une option : c’est une certitude. Heureusement, le concept de retrouver son ancien cadavre zombifié pour récupérer son précieux loot donne un petit côté « chasse au trésor macabre » qui pimente l’expérience.

Ronnie du Brésil?

Côté bestiaire, on a droit à une belle collection de monstres mutants qui auraient pu sortir d’un labo d’expériences pas très nettes. Ça rappelle un peu les ennemis de Crackdown 2, avec des zombies qui grognent et foncent, mais sans trop de surprises dans leur comportement. Certes, ça marche bien dans l’ensemble, mais on aurait aimé un peu plus de folie dans le design des créatures.

La musique, bien que dynamique et entraînante, tourne un peu en boucle et finit par lasser, surtout après plusieurs heures. Les bruitages sont quant à eux corrects, et les doublages, en anglais uniquement, oscillent entre « passable » et « ça va, ça passe », avec une mention spéciale pour la voix off qui sauve un peu les meubles. Bonne nouvelle, le jeu est sous-titré en français, donc pas besoin de devenir bilingue pour suivre l’histoire.

Action à gogo

Avec une ligne droite bouclée en quelques heures, [REDACTED] mise surtout sur sa rejouabilité pour gonfler sa durée de vie. En explorant tous les recoins et en cherchant à tout débloquer, il faut compter une quinzaine d’heures. Pour un roguelike, c’est dans la norme, même si certains fans hardcore pourraient le trouver un peu léger en contenu.

[REDACTED] ne révolutionne pas le genre, mais il coche les bonnes cases pour satisfaire les amateurs de roguelike. Sa maniabilité fluide, son style visuel dynamique et ses combats nerveux en font une expérience agréable, malgré quelques répétitions et un bestiaire pas très inspiré. Si vous aimez mourir (souvent) et recommencer avec un soupçon d’améliorations, ce jeu est une valeur sûre. Bref, un roguelike sympa et efficace comme une bonne vieille matraque… mais réservé aux fans du genre.