Test de Repit – Pas de Repit pour les croissants

On découvre Bob, une personne ordinaire vivant une vie simple et mesurée, dans un scénario qui part en vrille façon mauvais épisode de série fantastique : une chute, un caddie possédé, et voilà notre héros transformé en smiley carré, perdu dans une grotte dessinée à la souris sous Paint. Bienvenue dans Repit, un die and retry où la souffrance est une feature et le fun, une option manquante.

En haut à gauche, le nombre de morts…

Le concept est simple : une touche pour sauter, une autre pour se baisser. À partir de là, vous enchaînez des niveaux en 2D où chaque pas est une invitation à la mort. Pourquoi ? Parce que les pièges sont invisibles. Oui, INVISIBLES. Vous avancez à tâtons, mourrez, recommencez et mémorisez, encore et encore. C’est comme si le jeu vous disait : « Tu veux progresser ? Apprends à aimer souffrir. » Et pour pimenter le tout, les timings sont si serrés qu’on dirait que le jeu veut vérifier vos réflexes de cyborg. Spoiler : vous êtes humain, et ça ne pardonne pas.

J’ai tout donné sur le dessin

Mais voilà, tout ceci a une explication rationnelle. En effet, l’originalité du jeu repose sur sa fonction « dessin ». Grâce à un crayon rouge à la précision douteuse, vous pouvez griffonner des repères pour vous souvenir des pièges. Sur le papier, l’idée est ingénieuse. En pratique, c’est une galère sans nom : dessiner avec le stick droit et une gâchette, c’est tout sauf confortable. Autant sur Nintendo Switch ou smartphone, cela doit être plus naturel : on joue et on dessine avec le doigt, là, c’est vite gonflant avec ce « crayon » tout lent.

Timing serré

Parlons technique maintenant. Est-ce que Repit est minimaliste ? Disons plutôt rudimentaire. Graphiquement, Repit est un affront : du noir, du blanc, quelques formes géométriques et un pauvre smiley carré avec des pattes comme personnage. Les décors, déjà moches, deviennent carrément grotesques une fois annotés à grands coups de gribouillages rouges. Si le jeu voulait rendre hommage à Paint, c’est réussi… mais fallait-il vraiment ?

Oui, il y a des sortes de boss, et pas des baleines à bosse.

Côté ambiance sonore, rien de marquant : des bruitages basiques et une musique qui évoque plus l’attente dans un centre d’appels que l’immersion dans un univers torturé. Bref, le strict minimum, sans âme ni passion. De plus, si le gameplay punitif ne suffisait pas, Repit souffre de plantages fréquents. Et le pire ? Chaque bug vous renvoie au tout premier niveau, vous forçant à tout recommencer. Résultat : frustration maximale garantie. Pas de Repit pour le ragequit!

Si l’idée de mémoriser des pièges tout en crayonnant des astuces semble séduisante, Repit ruine tout avec ses graphismes repoussants, sa difficulté injuste, son manque de finition technique et ses bugs trop fréquents. Vendu à 10 €, c’est un délire bien trop cher pour ce qu’il offre. Un jeu à éviter, sauf si vous aimez souffrir gratuitement. Moi, je prends mes jambes à mon cou… et je cours dans la direction opposée.