Test de Rogue Sentry – Prenez un rendez-vous chez l’ophtalmo

Tu as la flemme de sortir ta vieille Atari du placard ? Alors profite de la puissance de ta Xbox Series X pour jouer à Rogue Sentry, un twin-stick shoot’em up où tu incarnes un droïde rebelle essayant de sauver les derniers humains dans une apocalypse robotique. Le concept est simple : des pixels blancs, un fond noir, et une cacophonie de tirs ennemis te balayant l’écran. Un style rétro 1bit qui se veut minimaliste, avec une bande-son chiptune en arrière-plan. Si tu as un goût prononcé pour la torture visuelle et auditive, tu es au bon endroit.

Mes yeux!!!!

Le premier truc qui frappe quand on lance Rogue Sentry, c’est l’ambiance visuelle. Un univers pixelisé tout droit sorti des années 80, mais avec moins de charme qu’un vieux magnétoscope. Les graphismes en 1bit, à l’époque, ça pouvait passer pour de l’avant-garde. Aujourd’hui ? Un exercice de maltraitance oculaire. Imagine un monde monochrome où chaque pixel est une embuscade prête à exploser. C’est comme essayer de résoudre un puzzle dans le noir avec une lampe torche défectueuse.

Après ça, tu as envie de mettre de 2l d’eau dans chaque œil

Le gameplay, en revanche, c’est là où le bât blesse un peu moins. Le twin-stick offre un contrôle assez agréable, te permettant de te mouvoir comme une anguille en colère, tout en arrosant l’écran de tirs à 360°. Le problème, c’est que ce plaisir dure environ… Trois minutes. Parce qu’après le dixième niveau, la difficulté grimpe en flèche, et tu te retrouves à pester contre chaque pixel d’ennemi qui traverse ton champ de vision. On se demande clairement pourquoi on s’impose cette souffrance vidéoludique, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas plein de jeux en ce moment à faire.

Il est vilain lui

Un petit mot sur la bande-son… Alors, c’est du chiptune, oui, mais du genre qui te donne envie de chercher la touche « mute » après trois minutes. Les bruitages en midi dégueulasse finissent de transformer cette expérience en véritable supplice auditif. Si tu pensais que le doux son de ton modem 56k était agaçant, Rogue Sentry te prouve qu’il y a pire. Niveau scénario, on a droit à du texte en gros pixels – en anglais, bien sûr. Bon courage si tu veux suivre l’histoire sans finir avec une migraine. Mais qui a vraiment besoin d’un scénario quand chaque niveau ressemble à un puzzle incompréhensible de points blancs volants ?

Les points blancs, ce n’est pas de la neige

En conclusion, jouer à Rogue Sentry, c’est comme essayer de lire dans le noir, dans ton lit grâce à la lumière des lampadaires de ta rue : non seulement tu vas perdre ton temps, mais tu vas flinguer tes yeux. La nostalgie, c’est bien, mais là, c’est une torture pixelisée qui ne pardonne rien. Comme dirait Shinzay : « Alexa, éteins le lampadaire ». Et bonne nuit !