Royal Romances: Forbidden Magic semble être un titre qui a été conçu par Artifex Mundi. C’est fou comme cela ressemble aux jeux de recherche d’objets et d’enquêtes de l’éditeur. Sauf que… ce n’est pas un jeu Artifex Mundi. J’ai dû vérifier l’info, car franchement, c’est troublant. On retrouve la même structure, le même gameplay, la même interface et même le concept de l’épisode bonus en fin de jeu ! Bon, mais est-ce que c’est bien au final ?

Le gameplay est calqué sur les jeux du genre. On enchaîne des écrans fixes, des lieux donc, et il faut trouver des objets. Un objet permettra de débloquer un autre objet et ainsi de suite. Il y a également des mini-jeux qu’on appellera « puzzles », ainsi que des phases de recherche d’objets cachés sur une table ou dans un décor plus fouillé. Une fonction d’aide est disponible pour indiquer où aller quand on bloque ou même pour passer un mini-jeu trop coriace. Bref, si vous avez déjà joué à un Artifex, vous savez jouer à Royal Romances: Forbidden Magic.
Par contre, la sélection des objets est un poil moins précise que dans les jeux Artifex. Ce n’est pas une catastrophe, mais c’est comme si notre personnage était un peu gauche, du genre à essayer d’attraper une tasse de thé et à la renverser sur le grimoire ancestral. Ce manque de précision est léger, mais peut parfois frustrer.
Graphiquement, le jeu s’en sort bien. Les cinématiques ne sont pas vilaines, les décors sont plutôt bien faits, et l’ensemble est propre. Par contre, le jeu manque clairement de couleurs. Je suppose que c’est voulu pour donner une ambiance sombre et dramatique, façon « tout est gris, tout est triste, tout est maudit ». Mais à force de baigner dans des teintes ternes, la lisibilité peut en pâtir, et on finit par chercher un objet planqué dans une pénombre oppressante.
Côté ambiance sonore, c’est correct, mais sans éclat. La musique fait son travail, mais elle tourne en rond assez rapidement. On a ce sentiment d’écouter la même boucle musicale ad vitam æternam, ce qui peut finir par lasser.
En termes de contenu, la durée de vie est solide. Le jeu propose un bon paquet d’énigmes et de scènes d’objets cachés, en plus d’un épisode bonus pour prolonger l’expérience. De ce côté-là, on en a pour son argent, et les amateurs du genre y trouveront leur compte.
Au final, Royal Romances: Forbidden Magic est un Artifex Mundi like. Un copieur ? Oui, mais un copieur qui fait très bien les choses. Un titre sympa dans son genre, qui manque un poil de justesse dans son gameplay, mais qui se rattrape avec une durée de vie plutôt solide.