Tonton Riggs sait me vendre un jeu : “Tiens, je te file ça, ça a l’air pas trop mal et ça te désintoxiquera de Vampire Survivors, d’Animal Hospital et de toutes les merdes auxquels tu passes ton temps inutilement ! Sale tocard !” Évidemment je le prends bien, car c’est mon rédac chef, qu’à part écrire 20 tests en 1 soirée, bouffer de la viennoise et inscrire des buts à FC 25, il a un caillou dans sa chaussure : Théo. Et pour cela, il aura éternellement ma sympathie.

En découvrant le jeu, on est d’abord interloqué par son côté Cel Shading, on s’attend à un sempiternel re-suçage de Banjo-Kazooie version 2025. Mais que nenni ma pauvre Lucette, les développeurs de Zockrates Studios, en ont fait un jeu d’énigmes. Se creuser la tête est le maître mot de ce jeu.
Même s’il y a quelques passages de plateforme avec Ruffy et son abeille, il faudra utiliser le pouvoir de Ruffy pour avancer : LE TROC. Avec la gâchette, vous enregistrez un environnement lave, eau, bois… Afin de débloquer une situation et progresser dans l’histoire.
Disons-le clairement, l’histoire ne casse pas 3 pattes à un ours du nom de Ruffy. Le maléfique Groll, bien qu’il n’ait pas de chaussure, essaie de détruire les noyaux d’énergie du monde. Ruffy et son abeille Pip, qui lui sert à planer, devront récupérer les lettres de Riverside afin de retrouver l’équilibre du monde.
Comme je le disais précédemment, malgré son côté enfantin, ne pensez pas que vous pourrez mettre vos chères têtes blondes dessus. Elles risquent de s’y ennuyer ferme et de ne pas comprendre là où les développeurs veulent en venir avec la combinaison d’énigmes et de troc.
Le jeu a aussi un énorme défaut. Le défaut UbiSoft monde ouvert ! C’est-à-dire que l’histoire, si elle se termine en 7-8h, à côté vous serez distraits par les quêtes annexes. Retrouver les papillons, acheter et booster des capes, battre tels ou tels ennemis… Vous serez constamment distraits. Si moi, je suis friand de ce genre de digression, certains qui se contenteront de la quête principale pourront trouver le jeu : court, simple et peu intéressant.
Si vous êtes adepte de la collectionnite et des succès, le jeu vous semblera riche et vous demandera de l’implication. Avec une bande son très années 2000 et une maniabilité sans accroches particulières, le jeu est une belle surprise. Saura-t-il trouver son public ? Il faut que le joueur aime les jeux un peu old school, aime se creuser le ciboulot, aime se laisser entraîner à vagabonder çà et là afin de découvrir le jeu… Cela paraît être encore un public ciblé, de niche. Peut-être qu’une arrivée dans le gamepass lui offrirait plus de visibilité et un public qui pourrait se laisser surprendre. L’avenir nous le dira.