Test de Sainthood – Une histoire qui tarde à faire un miracle

Imaginez-vous sur une île mystérieuse, propulsé dans un univers où la foi est une ressource et où prier n’est pas seulement une question de spiritualité, mais aussi de stratégie. Dans Sainthood, vous incarnez un postulant un peu perdu, qui doit jongler entre aide humanitaire, management d’une communauté et quelques prières bien placées pour gravir les échelons et atteindre la sainteté. Dit comme ça, ça fait rêver… ou pas.

Les lieux de culte

Graphiquement, le jeu opte pour un style low poly, charmant à l’intérieur avec des espaces fixes mignons, mais très minimaliste en extérieur. Votre personnage, tel un pion sur un échiquier isométrique, déambule d’une case à l’autre, chaque déplacement coûtant 15 précieuses minutes dans le temps du jeu. Si vous espériez une vue panoramique sur des cathédrales majestueuses ou des paysages à couper le souffle, repassez demain. Ici, on reste dans le fonctionnel et le limité.

Je me sens comme un livreur Fedex

Le gameplay repose sur un savant équilibre entre construction, livraison, prière et gestion de la fatigue. Ajoutez à cela une mécanique de gestion du temps où la nuit libère des esprits malveillants, les Shetani, et vous obtenez un défi théoriquement intéressant. Sauf que tout cela s’enchaîne avec une lenteur quasi soporifique. On clique, on construit, on livre… et on s’endort un peu. L’aspect stratégique est trop simpliste pour captiver, et les contraintes finissent par lasser. Bref, un gameplay qui prêche plus la monotonie que l’originalité.

Pensez à prendre les petites boules blanches

Côté musique, préparez-vous à des airs religieux qui collent bien au thème. Si vous êtes du genre à trouver les chants liturgiques relaxants, cela devrait vous plaire. Sinon, bon courage. La bande-son reste néanmoins soignée et participe à l’atmosphère méditative. Mention spéciale pour l’absence de traduction en français : tout le texte est en anglais, et il y en a beaucoup. Un obstacle de plus pour s’immerger.

Oui j’ai besoin de volonté!

Le scénario promet une quête introspective avec des dialogues et des personnages qui cherchent à dévoiler vos mystères intérieurs. Malheureusement, tout cela manque de profondeur et de rythme pour réellement captiver. L’univers, bien qu’original, reste austère et assez difficile d’accès. On finit par jouer en mode automatique, sans grande envie de creuser plus loin.

Ce n’est pas vilain cela dit

Sainthood n’est pas un mauvais jeu, mais il manque de piquant pour séduire une large audience. Si vous aimez les jeux calmes, méditatifs, et que la gestion monacale ne vous fait pas peur, vous pourriez trouver votre compte. Pour les autres, son rythme lent et son univers spirituel risquent de vous endormir plus vite qu’un sermon un dimanche matin. En bref, un jeu moyen, à réserver aux amateurs de gestion contemplative et de chants grégoriens. Amen.