Développé originalement par Telltale en 2010, il est ici revisité par Skunkape Games cette année. Cependant, ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas face à l’âge d’or de Telltale. Bien qu’ils proposent ici un point-and-click appréciable. Ici, l’humour est absurde au possible et les intrigues sont toutes farfelues.
L’un des grands atouts de The Devil’s Playhouse réside dans son histoire, un savant mélange de folie et de suspense. Dès le premier épisode, Max découvre l’un des mystérieux coffre à jouet diabolique, débloquant ainsi ses capacités psychiques. De là découle tout un pêlemêle abracadabrantesque qui vous fera voyager dans le temps.
Comme à leur habitude, Sam et Max sont accompagnés d’une galerie de personnages aussi absurdes qu’attachants. Parmi les nouvelles figures marquantes, on trouve le général Skun-ka’pe, un gorille de l’espace mégalomane, et Sal, une blatte au grand cœur doublée par la voix de Patrick Warburton. Cependant, certains personnages secondaires, notamment les taupes, s’avèrent plus agaçants que drôles. D’autres visages familiers des jeux précédents font leur retour, comme Momma Bosco, qui apporte son lot de répliques hilarantes.
Le gameplay reste fidèle à ce que la série a toujours proposé : une exploration d’environnements variés, des dialogues piquants et des énigmes à résoudre en récupérant des objets. La grande nouveauté ici vient des pouvoirs psychiques de Max, qui ajoutent une nouvelle dimension au jeu. Grâce à ses nouveaux pouvoirs, Max peut lire dans les pensées, voir le futur et même se métamorphoser en ce qu’il veut. Malgré ces ajouts, je regrette l’absence de certains éléments de gameplay présents dans les précédents volets. En effet, ici, il n’y a aucun mini-jeu, on est plus placé sur des rails.
Visuellement, The Devil’s Playhouse bénéficie d’un lifting. Les décors et les personnages sont toujours aussi colorés et expressifs, accentuant l’aspect cartoon de l’univers. Côté son, les doublages sont impeccables et la bande-son reste fidèle à l’ambiance jazzy et loufoque de la série. Mention spéciale à l’intro du jeu, qui, avec son style digne d’une série animée.
Sam & Max: The Devil’s Playhouse clôture avec brio cette trilogie hilarante, offrant une aventure pleine de surprises, de rires et d’énigmes stimulantes. Même si certaines mécaniques manquent de variété, les pouvoirs psychiques de Max et l’écriture toujours aussi incisive font de ce dernier épisode un véritable plaisir à jouer. Si vous êtes fan de l’humour absurde de la série ou simplement amateur de point-and-click, cette conclusion est à ne pas manquer.