Sclash "La vie est un chambara..." !
Sclash est un jeu qui en regardant quelques images, on se dit comme Riggs : "la DA est sympa,...". Moi, je vois un jeu de duel d'épéiste qui me rappelle des vieux souvenirs de Bushido Blade ou Way of the Samuraï (encore que ce dernier a une dimension plus monde ouvert). Bref, je me vois prendre la bonne position et me lancer un clash où l'on prend la pose mais où le moindre faux pas signifie repeindre le mur de son sang.
Quand on lance Sclash, on voit que le cœur de la maison est justement ces duels en un contre un où l'on doit prévoir le bon moment, le bon contre, gérer sa jauge de défense pour espérer gagner ce grand jeu où l'on s'arrête à la touche (sauf le coup de pied, on peut tataner mais il faut pouvoir le placer et ce n'est pas facile). On a donc un genre de jeu de kendo un peu stylisé.
Pour mettre un peu de liant, comprendre les persos à choisir et avoir un gros tuto, on peut se lancer dans le mode histoire qui empreinte largement au folklore japonais avec Amateratsu, Izagami, Kitsune... Le tout sur fond de Roméo et Juliette façon film de sabre japonais. Un gros tuto car nous apprendrons à maîtriser les gros éléments de gameplay dans ce mode que nous terminons en une grosse heure. Rien de transcendant, on marche jusqu'à un duel, on tape, on écoute ce qu'un perso veut nous raconter, on recommence. Un gros tuto.
Une fois que c'est fait, on peut enchaîner les duels contre l'ordi ou les autres joueurs mais il faudra avouer que le gameplay est assez limité au final. On tâche d'esquiver, éventuellement de contrer mais surtout on tâche d'utiliser les rares mouvements pour être le premier à toucher. Avec le héros du mode histoire, mon truc était d'user et d'abuser du coup d'estoc pour aller chercher loin. Avec Amateratsu, je jouais sur une esquive au dernier moment et placer une riposte en double coup. Bref, on a vite compris comment gagner et la stratégie changera peu au final car peu de coup, de choses à gérer et de personnages. Ce ne sont pas les différents sabres ou coiffes qui changeront notre vie.
Là, où Way of the Samuraï jouait sur la pression de la garde ou Bushido Blade avait un sens du placement et de la précision rare (et on parle d'un jeu de 1997), Sclash apparaît comme limité dans le gameplay. Ce qui est dommage dans l'absolu car visuellement le côté dessin et folklore japonais est très agréable à l'œil, on a de superbes plans et les quelques effets de ralenti après une touche sont le petit truc qui viennent nous mettre des paillettes dans les yeux !
Mais un beau jeu ne suffit pas et Sclash malgré de bonnes idées montre vite ses limites dans le gameplay et sur le temps que nous allons vouloir y consacrer. La vie du sabre n'est décidément pas facile à suivre !