Test de Screw Master: Ultimate Edition – Et ça tournevis, encore et encore

Démonter des structures en bois avec des vis à retirer dans le bon ordre, ça vous rappelle quelque chose ? Si vos yeux brillent à l’évocation d’un vieux kit de Mécano rouillé dans une boîte en fer, alors Screw Master: Ultimate Edition pourrait vous titiller l’hélice intérieure. Ce petit jeu de réflexion propose une cinquantaine de niveaux où logique et doigté sont vos meilleurs alliés pour éviter de tout faire s’écrouler… au mauvais moment.

On commence doucement

Le concept est aussi simple qu’un meuble suédois sans la notice : on dévisse, on retire des planches, et on vide l’écran pièce par pièce. Mais attention, ici, chaque vis est une clé de voûte : mal enlevée, elle bloque la progression. Ajoutez une physique plutôt réaliste (du moins pour du bois virtuel), et vous obtenez un casse-tête calme, où chaque action doit être pesée, mesurée, puis annulée parce que zut, c’était pas la bonne vis.

Il faut attaquer dans le bon ordre

Le problème, c’est que tout ça, sur le papier, c’est plutôt chouette. Dans les faits, dès qu’on touche à la manette, ça grippe un peu. Le gameplay au pad est franchement peu intuitif : on passe son temps à rater la bonne vis, à revenir en arrière, à s’énerver sur un pointeur capricieux qui semble vouloir démonter notre patience plus que la structure à l’écran.

Côté ambiance, c’est minimaliste : planches de bois, vis, et fond neutre. Le genre d’interface qui fait plus penser à un outil de formation de gestion de stock qu’à un jeu vidéo. Et la musique ? Une boucle de musique d’ascenseur vaguement jazzy, parfaite pour se sentir en attente chez le dentiste. Autant dire que la tension ne sera pas au rendez-vous, même quand il faut battre le chrono. L’action est lente, l’observation est clé, mais l’ennui s’invite rapidement à la fête.

Ne pas paniquer

Heureusement, le jeu tente de varier les plaisirs avec quelques power-ups. Le marteau pour virer une planche, la perceuse pour ajouter un trou, ou le freeze pour arrêter le temps. Des outils sympas, mais en usage limité, comme une boîte à outils qu’on ne sortirait que pour les grandes occasions. Ça pimente un peu la progression, sans vraiment relancer l’intérêt sur la longueur.

Graphiquement, on est dans du basique de chez basique : des vis, des plaques, et des trous. Pas de quoi raviver la flamme du menuisier amateur, mais on s’en contentera pour un jeu vendu comme un puzzle zen. Mention spéciale au DLC « Screwtopia » inclus dans cette Ultimate Edition, qui rajoute quelques niveaux avec une difficulté plus corsée, sans révolutionner la formule.

Vive les bonus

En conclusion, Screw Master: Ultimate Edition est un petit jeu de réflexion correct, sans plus, qui vous intéressera surtout si vous aimiez jouer au Mécano quand vous étiez jeune. Le concept est solide, mais entre son gameplay imprécis, sa musique anesthésiante et son rythme de croisière bien trop tranquille, il manque ce petit cran de dynamisme qui aurait pu le rendre vraiment accrocheur. On visse, on dévisse… et on baille.