Test de Sid Meier’s Civilization VII – Un jeu bien civilisé !

2k me fait presque un cadeau de St. Valentin en sortant Sid Meier’s Civilization VII le 11 février. Une série que j’adore et que j’ai découvert sur une version pas toujours mentionnée : CivNet ! Et j’y ai joué au début des années 2000 donc quand on était déjà sur d’autres versions plus belles, plus poussées, plus tout ! Et pourtant, j’ai kiffé ! Tellement que j’ai appris à mon frère à y jouer alors que tout le jeu était en anglais dans notre version. Et il a kiffé aussi. Depuis, j’ai naturellement joué à des versions plus modernes et c’était même l’un des rares jeux PC auquel je jouais. Sur consoles, malgré ce que l’on peut en redire, j’ai pris du plaisir sur Civilization Revolution et pour le fun, j’ai joué à Civilization VI sur Switch. Bon, c’était buggué et la Switch était un peu en PLS mais j’y ai joué ! Bref, un nouveau Civilization est là et la grande question est : avec quelle civilisation débuter mon aventure ?

Civ’Fighters !

Alors je choisi Xerxès qui a une barbe cool et classiquement, pour le cohérence historique, j’ai pris les Perses. Le jeu ensuite déroule ce que l’on connaît et aime : choix de la politique, agrandissement de la ville, diplomatie, etc. J’ai beau connaître la série, je continue de perdre la notion du temps. Encore un tour, puis un autre et au moment où l’on veut arrêter, on finit une merveille ou l’on découvre un truc comme l’écriture ou la navigation. Bref, on veut continuer à explorer et en cela, ce Civilization VII réussi son pari d’accrocher le joueur et même sur console. Les commandes sont claires, lisibles, répondent bien et tout se fait comme si c’était la moindre des choses. Pourtant, ce ne sont pas les infos qui manquent et le jeu n’hésite pas à proposer plus ou moins de détails à notre convenance. Alors, c’est vrai que sur certains points, il faut une bonne vue mais la vue avec les icônes et graph’ fait le job et je n’ai pas eu le sentiment d’avoir mal aux yeux en jouant à cet épisode.

Je vais construire la merveille Rédaction XboxOrNot !

Nouvelle édition certes, mais on voit bien que l’on garde l’essence de la série : implanter ses villes, les faire grandir mais également développer assez la recherche pour briller culturellement, scientifiquement, économiquement ou encore militairement (ou un peu tout ça). D’ailleurs nos villes auront cette évolution de ville à cité en gagnant en ampleur, un petit point intéressant pour se concentrer également sur nos implantations et pas juste les déposer comme ça à la one again ! Et notre zone d’influence aura toujours son importance comme soin de troupes, meilleurs déplacements, richesses optimisées…

Mais il y a aussi quelques points notables. Déjà, les barbares, pour qui on ne doit plus forcément forcément dire barbare mais factions indépendantes ! Je vais aller dire ça à mon pote Conan ! Toujours est-il qu’ils peuvent s’organiser mieux qu’avant et dans certaines parties, ils rivalisaient presque avec certaines cités ! Mais autrement, on a des époques plus tendues puisqu’il faut avoir réussi certaines phases afin de ne pas être désavantagé et de faire face à une crise (et éviter d’avoir à faire un 49.3 ou de lancer les chars sur la foule). le concept d’âge est ici plus développé et est un véritable enjeu. Chaque âge ayant ses défis comme de passer d’une société agraire à une société centrée sur les cités ou encore faire un certain nombre de découvertes tout en devenant « mondial » en explorant le monde. Ces âges ont également un poids sur les leaders à choisir et fréquenter et on sent davantage leur poids sur chaque âge. De même, les grandes figures de l’histoire peuvent apparaître un peu partout et pour nos choix de parties, on aura une combinaison leader et peuple qui sera intéressante. Ainsi, il est amusant de voir Benjamin Franklin guider les Egyptiens ou Xerxès être un roi des peuples du Mississipi. Et chaque âge a son propre choix de civilisation de départ que l’on pourra faire évoluer. Les attributs des leaders ont d’ailleurs un peu plus de personnalisation. Ce mix and match de leaders et de civilisations va permettre des parties toujours plus surprenantes. Mais on notera que pour les amateurs d’histoire, le jeu ne manque pas de nous dire les avantages que l’on a à respecter la cohérence historique ou géographique pour nos associations.

Arrête ton char !

En parlant de surprises, des événements vont survenir et demander nos talents de stratèges car plusieurs choix s’offriront à nous et cela aura un impact sur nos points de culture, nos recherches… En parlant, d’impact, les guerriers en herbe noteront que les troupes ne sont pas là pour jouer solo car c’est le commandant qui aura l’XP et décidera des bonus et évolutions. Une idée pour éviter selon 2K la micro gestion de petites unités mais également pour coller au mieux aux réalités avec des armées que l’on peut diriger avec des commandants charismatiques ! Une idée qui va dans la sens de l’histoire si je puis dire car faire le Zerg est devenu de plus en plus limité au fil des épisodes pour privilégier la gestion d’unité expérimentés et ici, plus grandes. Pour les événements, j’ai parfois été surpris de voir que j’avais un événement avec… un seul choix ! Bon, j’ai eu un bonus de culture dans mon cas donc je ne vais pas râler mais cela a forcément limité mon moment de réflexion. Heureusement, ce n’est pas toujours le cas et il y a des domaines où les choix ne manquent pas.

Et pour cela, Civilization n’oublie pas que tout ne passe pas par la guerre car les plus diplomates vont profiter des possibilités de cette voie et c’est rigolo de forger alliances et trahisons dans cet épisode. Nous ne suivrons pas automatiquement nos alliés à la guerre mais cela aura quand même un impact si nous ne les aidons pas un petit peu avec un peu de renforts ou de sympathie bien placé. Les options possibles et les conséquences de nos actes seront plus subtiles et on a toujours les choix économiques et culturels pour ceux qui veulent convaincre par d’autres moyens !

Techniquement, c’est propre, je n’ai pas eu de soucis de bug ou autre. Le jeu était stable et visuellement, c’est bien fait. On affine le style que l’on connaît et j’apprécie le fait que même en vue plus éloignée, chaque icone est reconnaissable et que l’on sache toujours lire l’écran sans perdre du temps. En vue rapprochée, Civilization VII est honnête. Cette vue n’est pas sa force mais ce n’est pas sa faiblesse non plus car au moins je comprends un peu mieux les résultats d’une bataille vu que de loin, j’aperçois juste des chiffres sans toujours voir visuellement, l’impact vu que les chiffres pour les troupes peuvent apparaître par défaut un peu petit dans un coin d’écran. Mais c’est coloré, un peu cartoon et sans être dingue niveau animation, cela fait le taf. Les musiques et les dialogues font toujours mouche de leur côté. Une recette bien connue qui n’avait pas de raisons de changer.

Ce nouvel épisode est donc un digne héritier pour l’empire qu’est Civilization. Toujours aussi prenant, il est accessible aux nouveaux tout en étant un vrai plaisir pour les plus anciens. Comme la saga prend son temps entre deux épisodes, on peut décemment dire que l’on peut se lancer sur ce nouvel opus les yeux fermés.