Test de Silver Axe – The Honest Elf – Un elfe honnête mais surtout pas très glorieux

Il était une fois un petit Elfe, une hache en argent, et une forêt en perdition… Si l’histoire promettait une aventure épique digne d’un conte de fées, Silver Axe – The Honest Elf nous offre finalement une expérience de plateforme action qui oscille entre bonnes idées et maladresses. Autant dire que la Déesse de la Forêt n’est pas la seule à avoir besoin d’un réveil musclé.

Pas vilain du tout

La grande originalité du jeu réside dans son système d’éléments. En combinant vent, feu, terre et tonnerre, on peut débloquer des compétences uniques pour varier les attaques. L’idée est séduisante sur le papier, mais en pratique, l’ensemble manque d’impact. Les coups à la hache, censés être le cœur du gameplay, donnent l’impression de frapper des tiges de bambou. Et les hitbox ? Disons qu’elles ont dû se perdre dans la forêt : on touche souvent sans savoir pourquoi. Ajoutez à cela un dash qui ressemble davantage à une tentative de saut périlleux raté et un saut arrière tout aussi imprécis, et vous avez un gameplay qui, malgré ses ambitions, reste bancal. Le potentiel est là, mais il est hélas enfoui sous une maniabilité hasardeuse.

Il y a de l’orage dans l’air

Visuellement, Silver Axe oscille entre le charme et l’incongru. Les sprites dessinés à la main sont mignons, et les décors pastel apportent une douceur indéniable. Mais les plateformes du premier plan semblent issues d’un autre univers, créant une dissonance visuelle qui perturbe l’immersion. C’est comme si deux artistes n’avaient pas assisté à la même réunion de briefing. J’avais parlé du problème de hitbox plus haut et c’est flagrant : l’ennemi est joliment dessiné mais dans le jeu, c’est en fait un cube. Donc, on pense toucher son corps alors que non, le cube est plus petit. Ou parfois plus grand… 

Le méchant du chat potté ?

Côté ambiance sonore, on ne peut pas dire que le jeu brille. Les musiques tournent en boucle sans grande variation, et les bruitages se contentent du minimum syndical. Si vous espériez une bande-son enchanteresse pour accompagner votre quête épique, passez votre chemin. En revanche, un mode muet pourrait améliorer l’expérience. Avec ses 17 boss à affronter, le jeu promet une durée de vie correcte pour les amateurs de challenge. Mais l’aventure s’étire parfois, et l’ennui s’installe vite à cause d’un gameplay trop répétitif. Les différentes fins, accessibles selon vos choix en fin de jeu, apportent un soupçon de rejouabilité, mais pas assez pour sauver l’ensemble.

Petit détail qui fâche : le jeu est uniquement en anglais, sans sous-titres français. Cela peut poser problème pour les joueurs non anglophones, surtout que l’histoire, bien que classique, constitue l’un des rares éléments engageants de l’aventure.

Attention ça souffle

Silver Axe – The Honest Elf avait de belles idées et un univers prometteur, mais l’exécution manque de tranchant. Entre un gameplay brouillon, une direction artistique en demi-teinte, et une bande-son oubliable, l’expérience finit par être moyenne, sans éclat particulier. Si la Déesse de la Forêt attendait un sauveur, elle devra encore patienter un peu… peut-être qu’un autre Elfe aura plus de chance ?