Red Art Games revient avec Skautfold: Into the Fray. Comme dirait Riggs, « jamais 2 sans 3 » car la saga Skautfold en est bien à son 3ème opus. Mais comme le rappelle toujours Riggs : « tu en as trouvé très mauvais et l’autre tout juste moyen » et ce n’était rien de le dire, j’ai saigné du pad avec le premier (ici) et le second était supportable (ici). Si 40 points (grosso modo) sépare les deux premiers titres qui sont sortis respectivement en 2022 et 2023, je me dis que 2024 sonnera l’arrivée d’un chef d’œuvre avec une note supérieure à 90 ! Mais comme on dit chez nous « ou pas… » !
Nous voici donc en 1899, dans un monde assez sombre où nous incarnons Hito, un chevalier de l’empire britannique qui doit retrouver une princesse disparue sur l’île de Portland ! A peine débarqué, nous sommes trahis par la princesse et nous voici aux portes de la mort. Si l’on accepte le pacte avec un type dont la tête est un cerveau dans une jarre, nous irons empêcher une catastrophe planétaire, un sacrifice d’enfant et nous sauverons le monde de ce culte qui est aidé par des puissances occultes. Si l’on n’accepte pas le pacte, c’est game over et l’une des nombreuses fins du jeu. Le scénario est sympa, on a envie d’en apprendre davantage et c’est ce qu’il faut. Dommage que le « briefing », option disponible dans le menu, ne soit pas hyper clair en balançant des noms en pagaille et des lieux ou événements ou factions ou autres qui font que j’ai autant suivi que lorsque Théo nous raconte sa journée de cours…
Si le scénario donne un but clair, Skautfold: Into the Fray est un jeu qui fait dans le direct : nous sommes dans un twin stick shooter avec un petit dash qui va bien et une option jeu de rôle pour façonner le héros à notre convenance. Cette option est assez light et on s’en fiche un peu au final. On peut également choisir sa difficulté sachant que les modes en dessous de normal vont vous écarter des « meilleures fins ». Du coup, on se venge sur le gameplay ?
La jouabilité est plutôt honnête dans l’absolu, notre personnage répond bien à nos sollicitations mais je suis resté sur ma fin sur les armes qui manquent de peps et de précision. Même un fusil à pompe ou une épée à deux mains n’impressionneront pas. Mon coup de pied aura plus d’allure et il sera même la pierre angulaire pour finir les ennemis et obtenir un orbe de soin.
Le gameplay manque donc d’impact et je ne peux pas me consoler avec les graphismes. Skautfold: Into the Fray fait du Skautfold donc un jeu qui est cohérent avec les autres visuellement mais le soucis, c’est le visuel n’est pas le point fort de la série. Certes, on décèle une esthétique et un côté gothique et classe mais le rendu est assez terne et imprécis au final. Côté musiques, les thèmes de bases sont trop discrets malgré une bonne intention et cela tranche avec les bastons où, d’un coup, le son est à fond avec des gros riffs ! Dommage que le thème des bastons soit le même tout le temps ou presque mais il dénote un peu trop du reste du jeu qui fait dans le feutré !
Skautfold: Into the Fray n’est pas un titre « nickel nickel ». Il manque d’impact et ses visuels ne vont pas nous transporter. La série semble avoir trouvé un certain équilibre mais il reste une marche à franchir avant de pouvoir se dire que Skautfold vaut vraiment le détour.
