Test de Snow Squall Grip – L’avalanche de l’ennui

Pris dans la tempête, votre pauvre hélico termine sa course dans un décor enneigé façon vieux fond d’écran Windows 98. Livreur de batteries (oui, le métier de rêve en 2025), vous voilà en mission pour un centre de recherche chelou, en évitant de geler sur place ou de servir d’en-cas à une mystérieuse créature. Prometteur ? Disons que sur le papier, ça fait un peu The Long Dark croisé avec Soma. Sauf qu’en vrai, c’est plus La Poste Simulator version wish.

Ne plissez pas les yeux, c’est normal

Dès les premières secondes, Snow Squall Grip vous accueille avec un cachet visuel… disons, rustique. Les décors sont si peu détaillés qu’on pourrait les confondre avec un prototype de 2002. Les textures bavent, les polygones manquent à l’appel, et le tout est servi avec une résolution floue comme une photo d’ovni. Mais le meilleur, c’est que les éléments de décor se chargent en retard, genre à 10 mètres de vous. Une prouesse technique si vous vivez en 1997 avec une carte graphique en bois flotté.

Les arbres se chargent quand on avance

Côté gameplay, c’est du walking simulator très pépère, ponctué d’énigmes molles et de séquences de fuite molles aussi. Oui, tout est mou. Même les monstres, qui sont censés faire monter la pression, ressemblent à des blobs énervés sortis d’un vieux mod de Half-Life. Le tout manque cruellement de tension, d’enjeux, de fun, de tout, en fait.

La bande-son ne sauve rien : elle fait le boulot minimum syndical. Il y a bien quelques bruitages d’ambiance réussis – les pas dans la neige et le vent, ça fonctionne – mais d’autres sons sont juste affreux, notamment les sélections d’objets qui sonnent comme un menu de micro-ondes mal réglé.

Bienvenue en 2025

Et pour enfoncer le pieu dans le cœur glacé de l’expérience : le jeu se termine en une heure. Une heure. Une. Heure. Et il coûte 10 euros. Ce n’est même pas du vol à ce niveau-là, c’est une embuscade organisée. On termine le jeu avec le regard vide, un peu hébété, en se demandant si ce n’était pas un projet étudiant échappé d’un labo.

Bref, Snow Squall Grip, c’est tout simplement un très mauvais jeu. Il n’a pas grand-chose pour lui : c’est vilain, c’est chiant, et ça se torche plus vite qu’un vieux ticket de métro. Pour 10 euros, on aurait préféré acheter une vraie batterie. Au moins, elle, elle aurait servi à quelque chose.