Test de Split Fiction – La folle histoire de Mio et Zoé !

Si vous avez aimé voire même adoré It Takes Two, vous attendiez sans doute avec impatience Split Fiction. Et bien, je ne vais pas tourner autour du pot pendant 107 ans, Josef Fares et Hazelight ont encore frappé très fort. Globalement, et pendant une bonne grosse douzaine d’heures, on va embarquer dans des montagnes russes, avec de l’action à gogo dans des univers variés. Du début à la fin, on ne s’ennuie jamais et le jeu réussit l’exploit de se renouveler constamment sans tomber dans la facilité d’un « It Takes Two 2.0 ». Bref, je vais rentrer dans le détail, mais c’est pour moi déjà le jeu de l’année et ce sera difficile de le déloger de cette place.

Petite pause à la piscine

Split Fiction, c’est l’histoire de Mio et Zoé et elles n’auraient jamais imaginé que leur imagination deviendrait leur pire ennemi. Scénaristes aux univers diamétralement opposés – l’une spécialisée dans la science-fiction, l’autre dans la fantasy – elles se retrouvent malgré elles projetées au cœur d’une machine infernale conçue pour voler leur créativité. Prisonnières de leurs propres histoires, elles vont devoir unir leurs forces pour naviguer à travers des mondes délirants où leurs genres narratifs se télescopent. Entre dragons à dresser, cyberninjas survoltés, trolls assoiffés de chaos et un robot-voiturier furieux balançant des berlines en guise de projectiles, chaque instant est un défi à relever en duo. Leur seule échappatoire ? Coopérer, maîtriser des capacités uniques et surtout ne pas perdre la mémoire en chemin. Dans ce périple déjanté où l’action ne laisse aucun répit, leur amitié sera mise à rude épreuve… mais après tout, quoi de plus logique dans un récit qui mélange fiction et réalité ?  

Ma vie à dos de dragon

Techniquement, Split Fiction est magnifique. La direction artistique est incroyable, avec des environnements superbement travaillés et des trouvailles visuelles dingues. Certains plans dans la ville futuriste ou dans l’univers Fantasy sont sensationnels. Les personnages sont bien faits, la modélisation est excellente, bref difficile de faire mieux. Sachant que le jeu est en grande majorité en split screen, vu que c’est un titre qui se joue encore une fois en pleine coopération (en ligne via un pass ami gratuit ou en local), c’est incroyable de voir que le jeu ne ralentit jamais. C’est fluide, sans aucun ralentissement. Chapeau. Il faut saluer le travail sur le level design qui est parfois complètement fou. Le jeu mélange la 2D et la 3D tout en jouant avec la gravité. On doit également utiliser les compétences distinctes des personnages pour s’entraider dans les niveaux, et à chaque fois, le jeu fourmille de nouvelles idées. Difficile d’en dire plus sans vous gâcher la surprise. Par exemple, dans un niveau où l’on devient métamorphe, Mio peut se transformer en singe tandis que Zoé peut devenir une sorte de Groot. Il faudra jongler entre les différentes formes des personnages (et je n’ai pas encore tout dit sur les métamorphoses) pour utiliser des lianes, des plantes ou se déplacer au-dessus de l’eau. De plus, le jeu se permet de varier les phases de gameplay : course en moto, en avion, phase de shoot’em up, plateforme, TPS, combat au corps à corps avec épée, voire même incarner un cochon qui peut s’envoler en pétant des arcs-en-ciel. L’imagination est sans limite !

Pinball FX ?

Pour ne rien gâcher, le gameplay est excellent. Le jeu est accessible, il n’y a pas de grosses difficultés à surmonter, si ce n’est peut-être lors des combats de boss. Mais le jeu a la bonne idée d’avoir de nombreux checkpoints qui permettent d’éviter de refaire plusieurs fois un passage difficile en s’énervant. Nos personnages bougent bien, les sauts sont précis, les déplacements sont rapides, et même quand le jeu s’emballe avec des phases de course hyper tendues, on est surpris par la réactivité de nos personnages. Un vrai plaisir.

Sympa les requins du coin

La bande son est également excellente. Premier bon point : le jeu est intégralement en français, avec des doublages de qualité. Il y a beaucoup d’humour, on se marre bien en jouant car nos personnages n’hésitent pas à se vanner ou se moquer. Les musiques sont bien rythmées, et à chaque hommage à un film ou un jeu, on peut entendre un thème qui y fait écho. D’ailleurs, c’est impressionnant le nombre de références dans Split Fiction : Crash Bandicoot, Mario, Donkey Kong, Tron, et j’en passe.

Petit moment calme, cela ne va pas durer

Contrairement à It Takes Two, il y a moins de mini-jeux mais en échange, on découvre des petites histoires annexes qui proposent souvent des passages complètement déjantés avec un gameplay encore différent. Ces moments sont vraiment rafraîchissants.

En termes de durée de vie, il faut compter environ 12 heures pour finir le jeu. Pour tout faire à 100%, c’est-à-dire ne manquer aucune histoire annexe et obtenir tous les succès, il faudra compter 14 à 15 heures de jeu, je dirais. On peut rejouer n’importe quel chapitre, ce qui facilite la rejouabilité et la chasse aux succès.

Split Fiction est une bombe, un jeu indispensable à faire avec un ami, son conjoint ou même son enfant s’il n’est pas trop jeune car le jeu est PEGI 16 pour quelques passages un peu violents. C’est sans aucun doute le meilleur jeu en coopération, techniquement incroyable, avec un gameplay excellent et surtout une tonne de variété. On ne s’ennuie jamais, le jeu file à 200 à l’heure, et on adore ça. Il est difficile de lâcher la manette. Et quand c’est fini, on se dit qu’une seule chose : que l’attente du prochain jeu de Josef Fares et Hazelight va être longue. Incroyable !