Sunsoft Is Back ! Retro Game Selection Romero était le spécialiste des zombies, la génération actuelle aussi.
Sunsoft, un nom qui résonne comme un bonbon Harlequin qu’on suçote devant un épisode de Yume Senshi Wingman... une douceur acidulée qui même, si je ne m’appelle pas Sonny Astrobald me rappelle “mes tendres années”. Éditeur, développeur japonais glorieux du milieu des années 80 – 90, le voilà qui tente un come-back sur nos consoles actuelles via Red Art Game. Si l’initiative peut sembler louable, le problème de Sunsoft c’est qu’ils n’ont jamais été aussi fort que dans la gestion de licences ou adaptations : Gremlins 2, Fester’s quest, City Hunter, Road Runner, After Burner…ou l’incroyable Batman NES.
En 2024, les droits de ces licences doivent être révolus et on se retrouve ici avec le fond, du fond du tiroir, de Sunsoft. Peut etre que ces jeux ont une certaine notoriété au pays du soleil levant, mais ici, pour le commun des mortels, ce sont des jeux inconnus et qui ne dépassent pas les frontières des magasins d’imports du boulevard Voltaire de Paris.
Nous nous retrouvons donc avec 3 jeux. The Wing of Medoola est un action plateformes teinté de RPG. Une sorte de Zelda 2 du pauvre. Des contrôles rigides, des Hit Box aux fraises. Un level design où on se contente de rentrer dans des grottes, trouver des objets, sans réelle cohérence, ni vrai narratif. Le seul narratif est celui que l’on peut lire en description du jeu : Lucia est une guerrière qui doit récupérer une statue, vaincre les boss et éliminer Darutos pour sauver son royaume… les illustrations ont le charme des animés des années 80 et c’est le seul point positif.
Ripple Island qui rappelle un peu Shadowgate sur NES, basé sur des écrans fixes. Le joueur incarne Kyle qui doit se défaire de l’empereur GeroGeru afin de délivrer la fille du roi. Le jeu totalement en anglais, vous propose à chaque tableau différentes actions : se déplacer, ramasser, donner, pousser, parler… En fonction de ces directives vous évoluerez dans ce monde qui rappelle un peu les grandes heures de la Nippon Animation (Nils Holgerson, les 4 filles du Dr March…) entendons-nous bien... version 8bits old school qui ferait passer la grand-mère de Theo pour une streameuse Twitch ASMR aux gros boobs. Le jeu est très austère et avare en informations. Progresser ne sera pas chose facile, mais si vous aimez le challenge…
Et enfin le dernier Firework Thrower Kantaro’s 53 Stations of the Tokaidoe, le plus intéressant selon moi ! C’est un action plateforme, où vous, Kantaro, devez rejoindre votre promise à Edo mais Gonzaemon tentera de vous éliminer en envoyant moults sbires, afin de connaitre les secrets de vos feux d’artifices. Du classique ! Ninja, shinobis et autres ennemis qu’il faudra arroser de bombinettes pour progresser, mais aussi des ennemis pour lesquels la subtilité sera de mise en posant vos explosif façon mine dans le but de les amener vers l’au-delà. Plus les autochtones qui passeront leur temps à vous mettre des bâtons dans les roues. Un jeu classique de l’ère 8bits dans sa construction. Avec une difficulté d’époque.
Bien sûr le confort moderne de l’émulation est présent : Rewind, Save State à tout moment et heureusement tant ces jeux sont dans leurs jus et leur âpreté de l’époque. Tout cela bien présenté avec une modélisation des cartouches Famicom de l’époque, les illustrations et même les manuels en japonais. Les jeux sont jouables en anglais ou comme dirait Ubisoft dans le japonais pure souche de Sasuke le black Samouraï de Assasin's Creed Shadows.
Je sais que mon rédacteur en chef va encore râler, mais je vais sortir ma sempiternelle phrase : À qui s’adresse ce titre ? Des jeux tout juste moyens à l’époque dont personne ne se souvient… C’est la niche, de la niche, de la micro-niche. Préfère garder mes pauvres deniers pour la compilation de vieux jeux Marvel vs Capcom Fighting Collection qui eux ont marqué d’une empreinte légendaire le paysage vidéoludique et la scène e-sport… Ah oui, évidemment le jeu ne sortira pas sur Xbox ! Nous, on est pour plus de jeux japonais comme dirait Philou. Mais les jeux obscurs, les jeux qui se vendent, on préfère les laisser aux autres !
