Dans Super Waifu Ball, on vous propose un trip aussi étrange que mal balancé : catapulter des jeunes filles à la poitrine généreuse, enfermées dans des boules transparentes, à travers des niveaux flottants aux airs d’autoroutes spatiales abandonnées. Le but ? Récupérer des étoiles, éviter de tomber dans le vide, et surtout ne pas exploser de nerfs à cause d’une physique aussi imprévisible qu’un chat sous LSD.
Derrière cette tentative de Super Monkey Ball-like en mode « waifu fan service », se cache un jeu qui aurait pu être amusant… si seulement il n’était pas aussi bancal. Le concept est simple : on déplace notre waifu-boule jusqu’à la sortie en chopant des étoiles sur le chemin et le tout sans tomber. Trois étoiles possibles par niveau : une pour finir, une pour le chrono, une pour la complétion. On connaît, on a déjà vu, on a déjà mieux joué.
Mais voilà, Super Waifu Ball a un gros problème. Non, pas juste son nom. C’est surtout sa gestion des collisions, totalement pétée. Parfois, vous heurtez un obstacle et vous décollez façon fusée SpaceX. D’autres fois, vous restez scotché comme si de rien n’était. Ajoutez à cela une vitesse qui semble gérée par une loterie invisible – parfois vous avancez pépère, parfois vous dévalez les pentes comme si vous aviez bu six cafés – et vous obtenez un gameplay chaotique, frustrant, et surtout, jamais fun.
Visuellement, on est dans la zone grise du jeu « coloré sans âme ». Les environnements changent surtout de teinte – violet, gris, vert, on dirait un nuancier de fond d’écran Windows – mais tout flotte dans le vide spatial, sans ambiance, sans vie, sans intérêt. C’est plat. Littéralement.
La bande-son s’en sort à peine mieux. Ça boucle, c’est supportable, mais ça ne marque jamais. Les bruitages, en revanche, sont une punition auditive : entre les cris de waifus mal compressés et les effets sonores qui semblent sortis d’un synthé d’école primaire, vos oreilles vont rapidement demander le divorce.
Quant au contenu ? Il y a pas mal de niveaux, certes, et on peut débloquer de nouvelles waifus (comprendre : mêmes corps, différentes coupes de cheveux et mini-jupes), ainsi que des petits objets en tirant dans une machine gacha. Mais honnêtement, qui va se motiver à farmer des niveaux frustrants juste pour ça ? On a vu des applications mobiles gratuites faire mieux, et avec plus d’élégance.
En conclusion, Super Waifu Ball est clairement un jeu pas terrible. On s’ennuie ferme, et quand on ne s’ennuie pas, on s’énerve à cause d’une physique mal fichue et d’un level design qui semble avoir été dessiné à l’aveugle. Le fan service ne suffit pas à masquer le vide intersidéral du gameplay. Alors oui, ça coûte moins de 6 euros… mais vous pouvez aussi garder votre monnaie pour un vrai jeu ou une boule de chewing-gum. Au moins, elle, elle ne vous criera pas dans les oreilles.