Test de The Casting of Frank Stone – Dead by Daylight en mode spectateur

Si vous avez déjà joué à un jeu de SuperMassive Games, vous connaissez déjà la recette de The Casting of Frank Stone : beaucoup de dialogues, une ambiance horrifique et stressante, des choix, des QTE à ne pas manquer sous peine de mourir, et un peu d’exploration pour trouver des objets. On reprend la même formule. Ce qui déterminera si ce titre est un bon cru ou un pétard mouillé, ce sera surtout le scénario et le rythme de l’ensemble. Ah, et à condition que le jeu ne soit pas truffé de bugs. Je me souviens encore du lancement de The Devil in Me en 2022… C’était cocasse (et surtout énervant).

Tiens, ça sent les problèmes

The Casting of Frank Stone est un jeu d’horreur psychologique se déroulant à Cedar Hills, une ville marquée par les actes violents de Frank Stone. Le joueur incarne un groupe de jeunes qui explore les conséquences de ces événements, lesquels ont profondément influencé la ville, ses habitants, et même la réalité. Le jeu promet une immersion intense et émotionnelle dans un univers sinistre et trompeur, lié à Dead by Daylight.

On devrait se séparer

Techniquement, c’est du bon SuperMassive Games. Les environnements sont réalistes, les personnages bien modélisés, et globalement, on s’y croit. Il y a toutefois toujours une certaine raideur dans les déplacements et parfois, bizarrement, les textures des personnages sont un peu floues ou granuleuses, bref, cela manque un peu de finition à certains endroits. Mais quand tout fonctionne bien, c’est vraiment photoréaliste. Certains remarqueront encore le rendu des yeux ou quelques mouvements étranges des corps et des membres, mais comparé à la majorité des « walking simulators » ou autres jeux du genre, c’est le haut du panier. Les effets de lumière sont également bons, ce qui permet de créer une ambiance réussie. Je n’ai pas rencontré trop de bugs, à part un moment où mon personnage est resté bloqué dans une animation où il devait sauter par-dessus une barrière. En revanche, il y a toujours quelques problèmes dans l’enchaînement des scènes, parfois un peu abrupts, sans doute en raison des choix effectués. Cela peut parfois être moins fluide que dans d’autres portions de dialogues. Mais globalement, pas de gros soucis.

Les portes de l’enfer

Sur le plan sonore, c’est excellent : la musique est bien choisie, les bruitages sont efficaces, et le doublage français est de qualité. À part le personnage de Chris, qui est le stéréotype de la fille énervante, le reste du casting tient la route. Ce ne sont pas les personnages les plus charismatiques de SuperMassive Games, mais ils ne donnent pas envie de lâcher le jeu pour autant. Au contraire, on a envie de connaître la fin de l’histoire. Le début est intriguant, évoquant un bon thriller d’horreur avec cette histoire d’enfant disparu. L’intérêt est là dès le départ. Ensuite, le jeu nous fait voyager entre deux lignes temporelles, et globalement, la narration fait le job, même s’il faut avouer qu’il y a quelques longueurs. La première moitié du jeu, une fois l’intro passée, est plutôt lente. Heureusement, la seconde partie est plus intéressante et prenante, jusqu’à un final qui fait un bon lien avec la licence Dead by Daylight. Ce n’est ni le meilleur titre de ce développeur, ni le pire. Et ce n’est pas non plus l’épisode le plus effrayant, car il y a très peu de scènes de sursaut. Ici, c’est surtout l’ambiance qui fait le travail, pas le frisson.

Attention chérie, ça va trancher

Je ne suis pas un grand joueur de Dead by Daylight, même si j’y ai joué quelques fois, donc je suis probablement passé à côté de plusieurs petites références évidentes (comme les poupées cachées dans les niveaux, par exemple). Cela dit, ce n’est pas un frein pour profiter de The Casting of Frank Stone. Connaître Dead by Daylight est un plus, mais cela ne bouleverse pas notre manière de jouer à ce titre de SuperMassive Games. Le gameplay est bon, du classique dans le genre. On déplace notre personnage en vue à la troisième personne, avec la possibilité d’accélérer un peu le pas, mais le rythme reste assez lent. C’est un jeu assez linéaire, mais il y a quelques zones où l’on peut fouiller pour rechercher des objets cachés, nécessaires pour compléter le jeu à 100%. Il y a bien sûr quelques QTE, et côté énigmes, c’est le néant, ne vous attendez pas à des casse-têtes. J’ai mis environ 6 heures à terminer le jeu une première fois. Ensuite, grâce à la Salle de Montage, on peut modifier certains moments de l’histoire pour voir ce qui change, ce qui est pratique pour la rejouabilité.

Cela donne envie de se barrer

Au final, The Casting of Frank Stone est un titre sympa dans la ludothèque des jeux narratifs de SuperMassive Games. Malgré quelques longueurs, on prend plaisir à suivre les péripéties des personnages. Et en bonus, les fans de Dead by Daylight seront contents de voir leur univers s’enrichir.