Après un premier opus plutôt réussi, The House of Da Vinci 2 revient en resserrant ses boulons et en huilant ses mécanismes pour nous offrir une nouvelle salve de casse-têtes dans l’Italie de la Renaissance. Ici, vous n’êtes pas Léonard de Vinci lui-même (faut pas rêver), mais son apprenti, un petit malin à la coupe au bol qui va devoir résoudre des énigmes aussi tarabiscotées qu’un plan de char d’assaut dessiné à la plume. Entre gadgets mécaniques, oculus temporel et serrures en forme de puzzle 4D, préparez-vous à enchaîner les “Eurêka !” et les “Mais bon sang, ça va où cette fichue manivelle ?”.
Dès les premières minutes, on retrouve cette ambiance feutrée et mystérieuse qui avait fait le charme du premier épisode. Un manoir ici, une crypte là, et toujours cette sensation agréable d’être dans une escape room dessinée par Escher sous LSD. Mais là où le jeu ajoute une corde à son arc, c’est avec l’Oculus Perpetua, cet accessoire magique qui permet de remonter le temps pour résoudre des situations autrement bloquées dans le présent. Un mur effondré ? Hop, retour dans le passé pour l’ouvrir quand il était encore debout. Une porte fermée ? Retour au Moyen Âge pour y planquer un double de clé. Le genre de trucs qui ferait gagner pas mal de temps aux serruriers.
Les énigmes sont variées, bien fichues, et si certaines vous résisteront un peu, la logique reste toujours cohérente. On est ici dans du puzzle à l’européenne, c’est-à-dire moins abscons qu’un point & click des années 90, mais tout de même assez stimulant pour ne pas avoir l’impression de cliquer au hasard comme un dindon perdu.
Visuellement, The House of Da Vinci 2 est dans la continuité du premier : des décors très détaillés, une modélisation des objets travaillée, et une atmosphère qui suinte le parchemin ancien et la cire de bougie. On sent que les artistes se sont fait plaisir avec les rouages, les coffres à double fond et autres pièges mécaniques improbables, qui donnent un petit goût de Myst à l’italienne. Globalement, j’ai trouvé qu’il y avait un peu plus d’effets visuels par rapport au premier mais on reste dans le même délire.
Côté commandes, en revanche, c’est un peu moins inspiré. Le jeu étant à la base pensé pour le tactile, la navigation au pad sur console peut parfois manquer de précision. Certains éléments à manipuler demandent une patience digne d’un moine copiste, mais rien d’insurmontable. Une fois qu’on a pigé le fonctionnement général, les actions deviennent assez naturelles, même si l’intuitivité promise par le marketing est parfois à géométrie variable.
Enfin, côté narration, le jeu fait un effort notable : une vraie mise en scène, des dialogues doublés (et plutôt bien joués), ce qui renforce l’immersion. L’histoire reste néanmoins assez simple, avec des enjeux qui tiennent plus du prétexte que du chef-d’œuvre narratif, mais dans ce genre de jeu, ce n’est pas bien grave. On est là pour faire tourner des molettes, pas pour réécrire Shakespeare. Il faut compter une petite dizaine d’heures pour terminer le jeu, soit un peu plus que le premier.
En conclusion, malgré toujours ses commandes pas toujours évidentes à maitriser et une histoire plutôt simpliste, The House of Da Vinci 2 est une suite solide qui fera plaisir aux amateurs de la licence. C’est un puzzle-game à l’ancienne, mais avec assez de nouveautés pour se renouveler sans se trahir. Et si vous en redemandez, n’oubliez pas que l’épisode 3 est déjà sorti il y a quelques mois… et notre test est disponible, évidemment.