Nostalgique des bons vieux GTA avec vue du dessus, ainsi que de la licence Police Simulator, cela faisait un moment que j’attendais la sortie de The Precinct. À première vue, le jeu semblait allier le côté arcade de GTA, mais cette fois en incarnant les forces de l’ordre, avec tout ce que cela implique.
Dans The Precinct, vous incarnez Nick Cordell Jr., qui vient tout juste de rejoindre la police de la petite ville d’Averno, dans les années 1980. Son objectif : découvrir ce qui est arrivé à son père, lui-même policier, mystérieusement assassiné, et le rendre fier en démantelant les gangs locaux et en rétablissant l’ordre dans la ville.
Sur le papier, c’est plutôt prometteur, et dans les faits, les promesses sont tenues. L’histoire est simple mais efficace. On y entre rapidement et on a envie de progresser. Mais l’histoire ne fait pas tout : n’oublions pas qu’on joue avant tout un flic qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, bien décidé à ramener de l’argent à la ville en verbalisant les petits délits — excès de vitesse, stationnement gênant — mais aussi en arrêtant des suspects lors de vols, trafics, et autres infractions.
La ville, de jour comme de nuit, est assez dynamique. On ne s’y ennuie pas, contrairement à Police Simulator où il fallait parfois attendre dix minutes pour voir quelque chose d’intéressant. Ici, en deux minutes, vous pouvez déjà vous retrouver en pleine fusillade.
The Precinct fonctionne par système de quarts : chaque journée de service vous oblige à maintenir l’ordre, mais aussi à récolter des preuves pour faire tomber les deux grands gangs de la ville, tout en découvrant peu à peu la vérité sur la mort de votre père.
Côté gameplay, les phases à pied sont intéressantes mais un peu rigides. Les phases de tir, quant à elles, manquent clairement d’intuitivité, surtout à la manette. Vous disposez d’une croix avec un trait, façon « bubble shooter », mais vos tirs ne vont pas toujours là où vous visez. Cela ajoute un aspect « réaliste », mais peut aussi frustrer.
C’est en voiture que le jeu brille vraiment. La conduite est très arcade, dynamique, avec plusieurs options sympas. Lors des poursuites, vous obtenez des jetons d’assistance qui permettent d’appeler des renforts en voiture ou en hélico, ou encore de placer des barrages routiers équipés de herses. Cela ajoute un vrai plus aux courses-poursuites.
Graphiquement, malgré ses 10 Go, le jeu n’a pas à rougir. Il est propre, les textures sont agréables, la météo apporte un vrai plus à l’ambiance, et le style visuel rend bien hommage à l’atmosphère sombre des années 80.
Beaucoup de décors sont destructibles, tout comme votre véhicule, ce qui m’a agréablement surpris. Des jeux beaucoup plus ambitieux font parfois moins bien ! Il ne sera donc pas rare de devoir passer chez le mécano après avoir perdu votre pare-chocs lors d’une course-poursuite contre le dangereux Jingoro.
En arrêtant des délinquants et en verbalisant, vous gagnez de l’expérience, montez en niveau et débloquez des points de compétences. Ceux-ci permettent d’améliorer vos capacités physiques, de combat, de maintien de l’ordre, ou celles de votre véhicule, ce qui améliore considérablement l’expérience de jeu à la manette.
Le jeu ne s’encombre pas de cinématiques spectaculaires. Ne vous attendez pas à en prendre plein la vue à ce niveau-là : les dialogues se font via des images fixes, et tout le reste se passe directement en jeu.
The Precinct est un petit jeu qui ne paie pas de mine, mais qui a le mérite d’exister et de proposer quelque chose de différent. Si vous aimez les jeux arcade mêlés à de la simulation, il ne vous laissera pas indifférent. Malgré un système de tir qui m’a un peu déçu, le reste m’a vite fait oublier ce défaut. Personnellement, j’ai adoré, et je félicite Fallen Tree Games Limited pour le travail accompli.