Test de Thrill Penguin – Jeffrey ! Remets nous des glaçons !

Dans Thrill Penguin, vous incarnez un pingouin avec un bandana (le summum du cool chez les palmipèdes) qui s’est mis en tête de devenir le roi du parkour. C’est donc avec le plumage en feu et les coussinets musclés qu’il enchaîne les niveaux à vitesse grand V, dans un jeu de plateforme qui sent bon la glissade bien maîtrisée et les redémarrages rageux. Pas d’histoire complexe ici, juste du skill, des pics mortels, et un sens du timing affûté comme un glaçon ninja.

Glisser la tête en bas

On commence gentiment par courir, sauter, et plonger dans les premiers niveaux façon didacticiel old-school, avant d’ajouter progressivement des techniques : glisser sur la glace, rebondir sur des ressorts, s’accrocher au plafond comme une chauve-souris des pôles tout en glissant sur le ventre… L’apprentissage est progressif, et chaque nouveau mouvement vient enrichir les enchaînements nécessaires pour choper les précieuses médailles d’or. Le jeu est clairement taillé pour les amateurs de speedrun, ceux qui recommencent le même niveau douze fois en râlant contre leur propre médiocrité (ou leurs pouces gauche).

De la glace jaune

Visuellement, on est sur du pixel art minimaliste qui fait le taf sans révolutionner quoi que ce soit. C’est un peu grossier, mais le personnage principal a une bonne bouille, et ses grimaces de frustration en cas de mort sont un petit bonus rigolo. Mention spéciale au pingouin furax qui s’affiche à l’écran à chaque échec : il a l’air de vouloir envoyer une lettre de plainte au game designer.

Glace de feu

Côté sonore, c’est là que le poisson glisse un peu de travers : la musique chiptune, répétitive comme un perroquet sous acide, a vite fait de vous monter à la tête. Mieux vaut baisser un peu le son si vous tenez à votre santé mentale après 20 minutes de tentatives ratées sur le même niveau.

Le gameplay, en revanche, est solide. Les contrôles répondent bien, ce qui est crucial vu la précision demandée par les niveaux les plus avancés. Le jeu commence en douceur, mais il monte vite en difficulté, surtout si vous êtes du genre à viser l’or. Certains passages sont de vrais petits casse-têtes de timing et d’exécution millimétrée, et les boss en fin de zone viennent ajouter une touche de défi supplémentaire – bien que leurs mécaniques restent simples.

Mario a le feu au cul

Avec 54 niveaux répartis sur six zones, et une durée de vie d’environ quatre heures pour les plus efficaces (ou les plus entêtés), Thrill Penguin offre un bon rapport glisse/dépense d’énergie. C’est un jeu court mais qui fait chauffer les doigts, et on y revient souvent « juste pour une tentative de plus ».

En conclusion, Thrill Penguin est un jeu d’action qui ne paye pas de mine mais le côté speedrun donne envie de s’accrocher… quitte à y laisser quelques plumes.