Tiens, ça faisait longtemps ? Voilà ce que j’ai dit à Riggs avec un air faussement innocent quand il m’a parlé de To the Moon en disant : « cadeau, petit rpg narratif en pixel, durée de 4h à priori, cela te changera de KEMCO ». En gros, il veut que je passe une à deux soirée au calme plutôt que de me voir maltraiter une manette en tentant un nouveau record sur le dernier Tony Hawk ou ne me voyant chanter les chansons karaoké de Like a Dragon ! Si le titre vous dit quelque chose, il date de 2011 et avait battu Xenoblade Chronicles (entre autres) pour le prix Gamespot de la meilleure histoire. Bon, prêt à viser les étoiles ?
C’est ainsi que je lance To the Moon et tout commence lorsque les docteurs Rosalene et Watts débarquent sur la propriété de Johnny, un vieil homme sur le point de mourir. Avec une machine spéciale, nous allons revivre des moments de sa vie avec comme but ultime, permettre à Johnny de réaliser son rêve : aller sur la lune.
To the Moon est une balade en pixels où l’on doit aller à droite, à gauche pour trouver des éléments (comme des sempiternelles clés) et parler à tel ou tel individu. Un walking simulator classique dans l’absolu sauf que visuellement, j’ai apprécié les pixels bien léchés qui avaient un véritable cachet. Ils étaient bien fichus et véhiculaient très bien les moments tristes comme les moments comiques notamment avec les gaffes du Dr.Watts qui a donc été mon personnage tout au long de l’aventure. De même, les thèmes au piano sont très sympa et donnent limite envie d’essayer de les refaire.
Par contre, j’aurais aimé un gameplay moins lourd. Les déplacements nous font bouger en zig-zag et on se cogne régulièrement contre des éléments ou contre des barrières qu’on ne soupçonnait pas. De même, pour certains passages, il faut absolument respecter l’ordre déterminer par le jeu. Par exemple, impossible d’activer tel objet si je n’ai pas allumé la lumière avant ! Bon sang, je voyais très bien dans cette pièce ! Sans compter quelques aller-retours intempestif ou des validations de choix qui se font alors que l’on voulait juste accélérer un dialogue qu’on avait eu dix fois comme « voulez-vous aller à l’étage tout de suite »…
To the Moon a de belles qualités techniques, une histoire sympathique mais il faudra passer outre une certaine lourdeur du gameplay qui nous fera plutôt ressentir la pesanteur terrestre plutôt que celle de la Lune !