Test de Transformers: Épreuves Galactiques – Il est où ce Decepticon ??

Transformers: Épreuves Galactiques se permet un mélange des genres, la course et le tir, afin de mettre en avant le concept des Transformers, à savoir de gros robots faits pour la baston mais qui se transforment en véhicules pour se déplacer. Sur le papier, tous les fans de la licence doivent être aux anges ! Alors, espérons que la mayonnaise de Cybertron prenne !

La base du titre est le mode Épreuves Galactiques (oui, c’est dans le titre !), qui fait office de campagne. On enchaîne des séries de courses attribuées au hasard sur trois niveaux de difficulté. Entre chaque course, vous pouvez équiper un module qui fournit un bonus et même une nouvelle arme. À chaque course, on doit choisir notre bonus, et petit à petit, notre Autobot ou Decepticon deviendra de plus en plus rapide et puissant. Afin de débloquer définitivement cette arme, il faudra relever quelques défis. C’est une bonne carotte pour nous donner envie de jouer et de rejouer. La difficulté réside dans le fait qu’on n’a droit qu’à trois échecs avant de devoir recommencer la série depuis le début. Cela donne un petit côté roguelike surprenant, car je m’attendais à une progression classique, typée jeu de course. Ce mode n’est jouable qu’en solo. Si vous voulez jouer à deux en local sur écran splitté, c’est possible dans les modes championnat et course rapide. Le mode championnat est une série de courses, un peu comme un mode GP dans Mario Kart, et dans l’autre, eh bien… C’est une course, et c’est tout.

Non ce n’est pas Tron

Les épreuves se découpent en plusieurs phases qui nous font jongler entre la course et le combat. La conduite est assez basique, avec des mouvements classiques. On a un bouton pour le drift, ce qui permet de prendre les virages à la corde et surtout de charger son Energon, essentiel pour utiliser le boost. Le jeu enchaîne pas mal de moments de turbo, entre le boost qui se charge et les zones d’accélération. Pour se battre avec les concurrents, on peut donner des coups avec des dashs latéraux, à gauche ou à droite, ce qui permet aussi d’éviter les obstacles du circuit avec classe. Il n’y a rien de révolutionnaire dans les courses, et j’avoue que j’aurais aimé pouvoir utiliser des armes pour dégommer les adversaires, mais au final, cela réduirait l’intérêt des phases de combat.

Optimus sur Prime !

Et c’est là l’originalité du titre : les phases de combats. Sur certaines portions du circuit, notre personnage, par exemple Optimus Prime, va se transformer. Fini le camion rouge et bleu qui défonce tout sur son passage, place au robot géant. À ce moment-là, on passe en vue TPS et c’est totalement autre chose. Il y a des ennemis à éliminer, souvent avec des points clés à détruire pour ouvrir le chemin et continuer la course en mode véhicule. Pendant ces phases, on peut aussi s’occuper de nos adversaires de course, bien entendu, sinon ce ne serait pas marrant. On a un tir classique avec RT mais aussi une arme spéciale, comme un marteau pour Optimus Prime. Cette arme offre une puissance bien plus élevée et permet de nettoyer facilement une zone. Après deux ou trois sessions de course + tir, on voit l’arrivée et c’est terminé. Il y a dix environnements dans le jeu et une dizaine de Transformers qu’il faudra en grande partie débloquer en jouant.

A deux pour mettre le bazar

Graphiquement, c’est correct. J’aime bien le design un peu cartoon des Transformers. On les reconnaît tous très bien, mais ils sont plus proches des dessins animés que des films. Globalement, la direction artistique fait le travail sans fioritures ; ce n’est clairement pas le plus beau jeu de course de la console, mais il se situe dans la moyenne haute du genre. Les environnements sont assez variés et il y a pas mal de passages différents pendant les courses, ce que j’apprécie grandement. La bande-son est efficace, avec de bonnes musiques qui mettent dans l’ambiance, et des bruitages corrects. Dommage que les voix de nos personnages d’acier soient en anglais, cela ne va pas aider à l’immersion pour les enfants. Mais au moins, le titre est totalement traduit en français dans les menus et sous-titres.

Il est beau mon camion

Le gameplay est le point qui peut poser problème. Les phases de course sont correctes, il faut un peu dompter le drift et les coups de dash, mais ça se pilote plutôt bien. Par contre, sans les turbos/nitros, le jeu est un poil lent/mou, je trouve. Heureusement, on active souvent un coup de boost. Le point plus gênant concerne les phases TPS, car notre personnage est vraiment très rigide. On peut viser facilement avec LT, et il y a également un dash pour avancer rapidement, mais c’est lent dans les mouvements et surtout, si on a des ennemis dans le dos, on devient une proie facile. Il y a une touche pour se retourner, mais j’aurais préféré pouvoir le faire plus facilement avec le stick. La maniabilité dans les phases de tir manque donc un peu de fluidité, comme dirait Korganor, « ça manque d’huile ! ».

Malgré quelques petits défauts, surtout dans les phases TPS, je trouve que Transformers: Épreuves Galactiques a un petit truc en lui qui donne envie d’y jouer. Il y a une vraie progression avec pas mal de choses à débloquer, ce qui motive à s’accrocher et à maîtriser les différentes phases de gameplay. Au fil des courses, on s’habitue à la raideur des Transformers, un peu comme à l’époque où on râlait sur les S.T.A.R.S dans Resident Evil pour finalement réussir à dompter les défauts. Ce n’est pas le jeu de l’année, mais c’est un titre sympa si vous êtes fan de la licence, et c’est déjà pas mal !