Si vous trouvez que Doom Eternal était encore un peu trop sage, laissez-moi vous présenter Turbo Overkill, un FPS qui a dû naître après une soirée trop arrosée entre Duke Nukem, Ghostrunner et un festival de métal sous acide. Ici, pas question de faire dans la dentelle : Johnny Turbo, notre héros cybernétiquement modifié, dispose d’une jambe-tronçonneuse, de roquettes planquées dans les bras et d’un arsenal si destructeur qu’on pourrait croire qu’il essaye de faire exploser l’écran lui-même. L’objectif ? Nettoyer Paradis, une ville cyberpunk tombée sous le joug d’une IA malveillante, Vice. Et quand je dis « nettoyer », comprenez « réduire en charpie tout ce qui bouge ».
Toujours plus vite, toujours plus fort : c’est le credo du jeu. On enchaîne les glissades tronçonneuses sur les ennemis, on court sur les murs façon ninja cyberpunk, on active la Période Turbo pour ralentir le temps et on pulvérise des groupes entiers d’adversaires en une fraction de seconde. Les armes sont aussi jouissives que destructrices, avec des effets qui dégomment tout ce qui passe à l’écran. Mention spéciale au fusil Boomer et son lance-grenade intégré, qui transforme chaque combat en une explosion permanente digne d’un feu d’artifice bourrin.
On ne va pas se mentir : Turbo Overkill est extrêmement violent. Entre les têtes qui explosent, les membres qui volent et les gerbes de sang qui repeignent les murs, le jeu est un vrai carnage ambulant. Le design cyberpunk en pixel-art est stylé, mais aussi très agressif visuellement. Les couleurs criardes et les effets lumineux qui pétillent de partout peuvent donner un bon mal de crâne à ceux qui ne sont pas prêts à encaisser cette tempête visuelle.
Si le gameplay est ultra efficace et que le concept des améliorations gagnées en achevant des boss est une idée géniale, la réalisation laisse parfois à désirer. Le bestiaire est franchement moche, avec des ennemis qui semblent tout droit sortis du Doom original ou de Duke Nukem 3D. Certaines animations manquent de fluidité et les décors, bien que stylisés, peuvent vite devenir fatigants pour les yeux. On aurait aimé un poil plus de finition dans certains détails.
Côté musique, c’est du gros électro qui tape fort, parfait pour accompagner l’action effrénée du jeu. Le problème ? Elle boucle un peu trop rapidement, ce qui peut la rendre répétitive sur les sessions longues. Dommage, car avec une variété un peu plus grande, elle aurait été encore plus immersive.
Turbo Overkill est un FPS nerveux, bourrin et franchement jouissif pour peu qu’on aime les jeux à l’ancienne où on tire d’abord et on pose les questions ensuite. Avec son gameplay ultra dynamique et ses armes jouissives, il offre un bon trip défouloir. Par contre, entre l’action frénétique, les couleurs flashy et le flot ininterrompu d’explosions, mieux vaut avoir l’estomac bien accroché : gare au mal de crâne !