Test de UFL – Un outsider qui loupe le cadre

EA Sports et Konami règnent sur les jeux de foot depuis des décennies, et on les comprend : ils maîtrisent leur terrain. Enfin, du moins EA Sports, car Konami, ce n’est plus vraiment ça depuis quelques années… Mais voilà que UFL se pointe en crampons flambants neufs, promettant une « révolution équitable et immersive » dans le genre. Spoiler : Cristiano Ronaldo a peut-être donné son feu vert, mais la révolution devra attendre.

CR7 en mode star du jeu

Dès le coup d’envoi, on sent que UFL ne joue pas dans la même ligue. Gratuit, oui, mais aussi désespérément limité : matchs locaux (avec seulement cinq vraies équipes, autant dire rien), quelques rencontres en ligne, et un mode classé qui fait de son mieux pour garder l’intérêt. Niveau contenu, c’est maigre, et une fois la curiosité dissipée, on se retrouve devant un menu aussi vide qu’un frigo un dimanche soir.

Le mode « dream team » tente d’imiter les grands, mais la mayonnaise ne prend pas. On commence avec une équipe plus pathétique qu’un FC Lorient en crise, et une vedette parmi une poignée. Si les joueurs disponibles sont nombreux (Haaland, Fernandes, ou… Barry Bannan, vraiment ?), les crédits nécessaires pour les recruter rappellent que ce rêve sera long, pénible et probablement coûteux.

L’ennemi numéro 1 des supporters français

L’idée de faire progresser vos joueurs et d’améliorer leurs stats est sympathique sur le papier. Mais dès qu’on entre sur le terrain, le charme s’effondre. Les gardiens ? Aussi fiables qu’une passoire. Les collisions ? Un ballet ridicule où les joueurs se traversent comme des fantômes. Et l’abus de vitesse ? Pire qu’un vieux glitch de FIFA 2002. Les bugs finissent de plomber l’expérience. Entre un gardien qui danse autour du ballon et un but annulé par une VAR inexistante, on hésite entre rire et pleurer.

Les skins pour « booster » vos joueurs ? Pourquoi pas, sauf qu’il faut acheter des tonnes de copies pour voir un effet notable. Ça sent l’arnaque à plein nez. Et ce Pass Premium qui vous demande de payer pour obtenir les récompenses que vous avez déjà gagnées ? Sérieusement, c’est quoi ce délire ?

Les images sont vendeurs

Graphiquement, UFL ressemble à EA FC 25 de loin, si on ne rentre pas dans le détail et qu’on regarde un match vite fait, cela fait illusion. Mais, quand on prend la manette, on se rend compte qu’il y a un fossé technique. La pelouse est moche, les animations limitées, la vitesse du jeu abusée, et la physique de la balle nous rappelle les jeux des années 2000. Et puis, bon, même si c’est sympa d’avoir mis un commentateur français, franchement, au bout d’un match, on le met en sourdine…

Stade en folie

Si UFL était un joueur, il passerait sa carrière en National 3. Gameplay dépassé, bugs ridicules, IA à la ramasse… Tout est à refaire. Quelques idées hors terrain valent le détour, mais dans l’ensemble, c’est un raté monumental. EA FC peut dormir tranquille, et même un bon vieux PES 6 remastérisé éclaterait UFL sans transpirer.

En 2024, on mérite mieux qu’un retour dans les bas-fonds des jeux de foot. La route sera longue pour que UFL ne soit plus une simple farce. À moins que ce soit leur plan de jeu depuis le début… Bref, si vous cherchez un jeu de foot gratuit, tournez vous vers eFootball, ce sera toujours mieux et sans forcer.