Quand j’ai lancé Windborn Concrete Jungle, je m’attendais à une petite parenthèse contemplative, une sorte de vol tranquille au-dessus d’une ville stylisée. Et c’est effectivement ce que le jeu propose : on incarne un oiseau, on plane dans les airs, on suit des courants, on traverse des cercles lumineux… le tout dans un univers urbain calme et épuré. Sur le papier, ça donne envie. En pratique, l’expérience laisse un goût un peu tiède.
Je ne vais pas mentir : les premières minutes sont agréables. Il y a une certaine beauté à simplement glisser dans les airs, à virevolter entre les bâtiments et à se laisser porter par la lumière du soir. Mais une fois passée la découverte, l’ennui s’installe vite. Les niveaux sont longs mais vides de véritables idées nouvelles. On enchaîne les mêmes mouvements, les mêmes trajectoires, sans qu’aucune variation ou surprise ne vienne relancer l’intérêt.
Techniquement, c’est propre. Le jeu tourne bien, l’ambiance sonore est discrète mais soignée, et la direction artistique a du charme. C’est un style low poly assumé, avec des teintes douces et une vraie volonté de créer un monde apaisant. Mais une jolie coquille ne suffit pas à combler l’absence de fond. J’ai vite eu l’impression de survoler un décor figé, sans vie, sans objectif. On ne fait que voler, sans progression, sans enjeu, sans réelle satisfaction.
Il y a bien quelques tentatives pour donner un peu de rythme, comme la nécessité de rester avec le groupe ou d’attraper des bonus de vitesse, mais rien qui ne transforme l’expérience. Windborn Concrete Jungle semble conçu pour être méditatif, presque relaxant, mais finit par devenir monotone. Et sans narration, sans challenge, sans sentiment d’évolution, j’ai décroché bien avant la fin des niveaux.