Test de Worms Armageddon: Anniversary Edition – La Sainte Grenade du jeu vidéo

Worms Armageddon, sorti en 1999, ne me rajeunit pas. Mais c’est toujours mon épisode préféré de la saga. Il réussit à combiner parfaitement le gameplay en 2D avec le fun déjanté des armes disponibles. En multi, on peut y passer des heures, que l’on soit un stratège aguerri ou un tireur maladroit. C’est un peu le Mario Kart du jeu de combat au tour par tour.

Un beau carnage

Le principe de Worms, c’est simple : on contrôle une équipe de vers, et le but est d’exterminer les autres équipes avec un arsenal bien garni. Le bazooka est l’arme emblématique, mais il y a aussi des grenades, de la dynamite, des missiles, un fusil… Et une tonne d’autres jouets destructeurs. On peut se téléporter sur la carte ou, mieux encore, utiliser la corde ninja, cet outil magique qui, 9 fois sur 10, sert à se suicider d’une façon spectaculaire alors que tout devait se dérouler sans accroc.

Un petit peu d’histoire

L’Anniversary Edition propose une version remastérisée du jeu original, bien plus propre (heureusement, sinon ce serait illisible sur nos écrans 4K). Le pixel art en 2D est toujours là, avec des décors générés aléatoirement pour pimenter chaque partie. Un petit lifting HD et une multitude d’options de configuration permettent d’adapter le jeu à nos envies. Presque tout est paramétrable : l’affichage, les équipes, les niveaux, les armes… On retrouve même la version Game Boy du jeu, même si, soyons honnêtes, elle pique les yeux et a un intérêt limité en 2024. Mais bon, pour les nostalgiques ou les curieux, c’est sympa de l’avoir. Il y a aussi un musée interactif qui retrace la genèse de Worms, une belle petite touche pour les fans.

Combat sur un château

Graphiquement, il faut bien l’admettre, les plus jeunes ne vont pas être émerveillés. Pour ceux de ma génération, par contre, c’est une véritable madeleine de Proust comme dirait Redge ou Jingoro. Et je prendrai toujours plaisir à me lancer dans une partie multi, que ce soit en local (jusqu’à 6 joueurs !) ou en ligne. Côté solo, il y a une trentaine de missions pour se faire la main, mais au final, vous passerez probablement plus de temps à jouer contre l’IA dans des matchs classiques.

Euh non, perso, pas 3D !

Côté bande-son, c’est surtout les bruitages qui font tout le charme, notamment avec les voix hilarantes des Worms. La musique, elle, est pratiquement absente, sauf dans la version Game Boy qui, elle, se contente d’une boucle musicale répétitive. Le jeu est traduit en français et c’est toujours très drôle par moment avec des petites phrases rigolotes.

Le gameplay est inchangé, toujours aussi bon, avec une bonne marge de progression. La prise en main est simple, mais devenir un maître du vent et des angles demande du temps. Il faudra aussi anticiper les mouvements des adversaires, car on est dans du combat au tour par tour, et chaque Worm n’a qu’un temps limité avant que l’équipe adverse ne prenne la relève. Comme chaque équipe compte 4 vers, il faut patienter un moment avant de reprendre le contrôle de son premier Worm.

Bref, Worms Armageddon reste un classique indémodable qui a encore toute sa place sur nos consoles actuelles, parfait pour une soirée multi entre potes. C’est du fun en boîte, garanti sans prise de tête. Un classique indémodable.