C’est un jeu de type metroidvania qui modernise et scénarise un classique de chez Atari : Yars’ Revenge. D’ailleurs un remake était sorti en 2022, Yars: Recharged et Jingoro avait plutôt bien aimé. Mais là, on est vraiment dans un jeu complètement différent.
Ce titre d’action-aventure en 2D nous met aux commandes d’Emi Kimura, une jeune hackeuse chargée d’infiltrer la corporation QoTech. L’intrigue tourne autour d’un mystérieux complot de science-fiction, et Emi acquiert progressivement des pouvoirs qui lui permettent d’explorer des zones inaccessibles et de résoudre des énigmes complexes. S’inspirant de l’esprit du titre original tout en y ajoutant une touche de modernité, Yars Rising propose un mélange de plateformes et de mini-jeux de piratage, où l’on alterne entre infiltration, combats et résolution de puzzles.
Sur le plan graphique, Yars Rising se distingue par le style visuel typique des productions WayForward. L’influence des jeux comme Shantae est clairement perceptible, avec des animations fluides et des environnements colorés. Bien que les décors puissent parfois sembler un peu monotones avec leurs teintes majoritairement grises, ils ne tombent jamais dans le terne grâce à des touches de couleurs bien placées. Le rendu est soigné et l’ensemble reste agréable à l’œil, offrant une atmosphère à la fois futuriste et immersive.
Le gameplay, quant à lui, oscille entre phases de plateformes classiques et moments d’infiltration. Emi débloque rapidement un pouvoir de tir rappelant Iron Man, qui se révèle essentiel pour détruire les nombreux robots qui l’attaquent. Certains de ces robots étant invincibles, il faudra alors faire preuve de discrétion, en marchant doucement ou en se cachant dans des coins sombres. Cette mécanique d’infiltration, bien qu’efficace, reste assez basique et reprend des concepts déjà vus dans de nombreux jeux du même genre. Mais cela a le mérite de varier les plaisirs j’ai envie de dire. Globalement, le jeu est jouable que ce soit dans les phases de plateformes ou autres. Mais il faut noter que le personnage est parfois un peu rigide, rien de bien méchant, mais il arrive que cela manque de fluidité entre deux mouvements proches.
Les phases de piratage, élément central de l’héritage de Yars’ Revenge, constituent une bonne variation dans le gameplay. On retrouve des graphismes plus simplifiés avec des pixels qui se déplacent sur une grille. En utilisant un tir spécifique, Emi peut désactiver des systèmes de sécurité, ce qui lui permet de débloquer de nouvelles zones et de progresser dans le jeu. Toutefois, ces séquences peuvent rapidement devenir répétitives et frustrantes, surtout lorsqu’elles freinent le rythme global de l’aventure. Heureusement, une option permet de rendre notre personnage invincible pendant ces phases, un choix bienvenu pour ceux qui trouvent ces moments un peu lourds.
Côté ambiance sonore, les musiques et bruitages remplissent bien leur rôle. Les compositions sont plutôt agréables sans être mémorables, et accompagnent les moments d’action avec justesse. Les doublages en anglais sont de bonne qualité, bien que le jeu propose une traduction française, ce qui est un plus appréciable étant donné la quantité de dialogues présente à certains moments. En termes de durée de vie, Yars Rising se boucle en quelques heures. Ce n’est certes pas un jeu très long, mais il propose une expérience suffisamment dense pour ne pas ennuyer. On regrette tout de même un certain manque de variété dans les situations, notamment à cause des phases de piratage qui, bien qu’intéressantes au début, finissent par lasser rapidement.
En conclusion, Yars Rising est une relecture moderne sympathique d’un grand classique d’Atari. Si le jeu souffre de quelques longueurs, notamment lors des phases de piratage, il n’en demeure pas moins plaisant à parcourir, surtout pour les fans du studio WayForward. Si vous avez apprécié des titres comme Shantae ou River City Girls, ce nouveau titre pourrait bien vous séduire.
