Le Maître du Donjon de Naheulbeuk par Dear Villagers, nous propose de revenir à l’univers Naheulbeuk mais sous un nouvel angle, en effet, dans le jeu précédent que j’ai eu le plaisir de tester, nous étions dans du RPG avec des combats au tour par tour tactique (c’était là). On change la donne et même si je suis triste de ne pas avoir une nouvelle aventure avec mes héros préférés, je vais tout de même lancer le jeu car nous sommes dans Naheulbeuk.
Pour ceux qui dormaient au fond de la glace ou pour les plus jeunes, Naheulbeuk, c’était d’abord une histoire audio où l’on s’échangeait les MP3 ou bien que l’on écoutait entre potes entre deux parties de JV ou autre. Bref, l’univers parodiait les jeux de rôles et nous suivions l’équipe de bras cassés la plus délirante. Le jeu vidéo que j’avais testé était fidèle à tout ça et c’est l’un des jeux où la VF était pour moi obligatoire et elle perpétuait bien l’esprit de la série originale.
Dans Le Maître du Donjon de Naheulbeuk, vous incarnez un semi-gobelin et on peut dire que votre demi tête de laitue n’est pas ce qu’il y a de plus vendeur sur le marché de l’emploi. Vous acceptez donc un peu malgré vous le poste d’intendant du pire sorcier détenant un donjon. Décor vide, trois gardes qui squattent la taverne. Cette dernière est votre seule truc potable et entrée d’argent… Bref, tout est à faire pour transformer ce lieu en donjon respectable qui donnera des envies d’aventures aux héros de passage car vous n’êtes pas là pour être le roi de la taverne !
Pour cela, le mode histoire sera délirant et bien fichu avec une progressivité bien pensée pour nous faire appréhender chaque mécanique du jeu. Etape nécessaire pour bien satisfaire notre maître sinon, c’est la porte ! De même, il faudra composer avec les différents groupes présents pour que orcs, elfes et autres puissent bosser de concert. Mine de rien, la narration et la progressivité font le travail et on s’amuse bien sans voir passer le temps. En mode libre, si vous maîtrisez déjà les fondamentaux, vous pourrez vous offrir quelques délires sympathiques.
Cela dit, il faut avouer que c’est la narration qui portera le jeu car on verra vite que les mécaniques sont variées mais pas trop. Le côté : construire un donjon est plutôt axé sur la construction d’un parc à thème plutôt qu’un repaire du mal pour aventurier en quête de gloire. De plus, si la construction et la gestion « macro » se fait bien, la gestion minutieuse comme pour vos troupes est plus délicate et parfois imprécise.
Après tout, il faut bien se plaindre un peu et au final, on passe un bon moment et ça m’a donné envie de relancer le jeu de rôle juste pour savourer les dialogues. Rigolo sans pourtant être LE jeu de stratégie ou de gestion parfait dû à un manque de précision, il reste un titre qui ne manquera pas de vous faire rire.