Test de The Bridge Curse 2: The Extrication – L’université de la peur

Retour à l’université de Wen Hua ! Cette fois, The Bridge Curse 2: The Extrication te plonge dans une aventure d’horreur en vue subjective où le campus taïwanais se transforme en labyrinthe hanté. Incarne quatre personnages à travers une histoire qui se déroule en cinq chapitres et tente de survivre à des fantômes prêts à tout pour te garder coincé dans l’ombre. De quoi faire frissonner même les étudiants les plus téméraires.

Un bon gars ?

Techniquement, le jeu tient bien la route. Les décors du campus sont réalistes et immersifs, recréant l’atmosphère mystérieuse propre aux légendes urbaines taïwanaises. On parcourt les couloirs sombres et on fouille des salles qui pourraient tout aussi bien être authentiques… Si ce n’était pour les quelques esprits peu accueillants qui hantent les lieux. Les modèles 3D des personnages et des fantômes sont corrects, avec un effort notable sur les expressions faciales, même si les animations restent un peu raides : les fantômes suivent des parcours rigides et, oui, on les voit un peu trop venir. Mais quand le premier spectre apparaît – une femme au cou brisé, classique mais efficace – ça reste perturbant. Et ne parlons pas de la séquence avec une danseuse de ballet inquiétante, qui réussit à glacer l’échine.

Je crois qu’elle a mal à la tête

Côté gameplay, on est dans du survival horror pur jus. Entre des phases de marche et de fouilles minutieuses, on utilise une lanterne pour révéler des secrets invisibles à l’œil nu, ce qui aide bien pour éviter les mauvaises surprises. La tension monte encore d’un cran avec des séquences de fuite ou de furtivité, où il faut échapper aux spectres qui rôdent. Les énigmes offrent aussi un bon contrepoint au stress, même si elles ne réinventent pas la roue ; elles rythment bien l’exploration, demandant un peu de logique entre deux sursauts de terreur.

Ce n’est pas une énigme qui va nous bloquer longtemps

La bande-son est bien dosée, avec une musique discrète qui surgit au bon moment pour accentuer les jumpscares, et des bruitages efficaces qui maintiennent une ambiance oppressante. Les doublages en anglais sont convenables, sans casser la baraque, mais l’absence d’une traduction française se fait sentir pour les joueurs francophones. C’est vraiment dommage !

La durée de vie se tient autour de 5 à 6 heures, ce qui est suffisant pour faire le tour de cette aventure horrifique sans tomber dans la répétition. Chaque chapitre est raconté par un protagoniste différent : une structure efficace qui nous fait découvrir plusieurs perspectives sur l’énigme de Wen Hua. Entre le journaliste et les étudiants du ciné-club, on a droit à des personnalités variées et un récit qui gagne en épaisseur.

En conclusion, The Bridge Curse 2: The Extrication réussit à améliorer presque tous les points de The Bridge Curse: Road to Salvation. Plus immersif et plus flippant, le jeu joue bien son rôle, à savoir donner des sueurs froides et installer un malaise persistant. Pas inoubliable, mais diablement efficace.