Dishonored : Les sorcières de Brigmore Les sorcières de Brigmore c'est un super DLC : le DLC du DLC La Lame de Dunwill. Oui, c'est la suite. Dishonored serait-il en train de se transformer en série télé ? Cria Corvo ?
Je ne vous fais pas l'affront de vous rappeler ce qu'est Dishonored, le jeu original. Vous avez du lire l'équivalent de plusieurs bottins de mots dithyrambiques sur ce FPS "intelligent" qui offre une expérience d'infiltration ou de gros bourrinage. Réputation un peu trop positive pour être honnête, comme trop souvent dans le petit monde du jeu vidéo. Un mauvais jeu devient un étron, tandis qu'un jeu correct se transforme en foie gras de luxe. Pas chez nous, vous l'aurez remarqué, je l'espère. On sait raison garder (en fait on s'énerve souvent, mais on a toujours raison, n'est-ce pas ? N'EST-CE PAS ? J'AI DIT N'EST-CE PAS !).
Oui, la presse avait surnoté largement le jeu, en faisant de lui le jeu de l'année 2012. Pourtant, il y a tout un tas de défaut que Riggs explique très bien. Alors, voir apparaître un nouveau DLC, qui en plus se comprend d'autant mieux qu'on aura aussi joué au précédent : La lame de Dunwall, ça laisse un peu sceptique.
Mais je ne ferais pas durer le suspense et je ne me lancerai pas dans une diatribe de mauvaise foi. Les sorcières de Brigmore, c'est de la bonne. C'est d'aussi bonne tenue que le jeu original. Pas difficile quand on sait que globalement jouer à ce DLC revient à jouer au jeu original avec une histoire un peu différente et quelques nouveaux décors et ennemis.
Ceux qui ont adoré Dishonored vont adorer ce DLC. Ceux qui sont plus avisés l'apprécieront, avec tout de même un gros soupir. Celui que je n'ai pu m'empêcher de pousser. Pfffffffff. J'avais apprécié le jeu de base, mais je me rends compte, quelques mois plus tard, que je n'en garde pas une expérience si plaisante. J'ai du lutter pour me mettre à l'aise avec ce DLC. Pas envie de retourner tâter de l'univers joli, mais sombre, très sombre, de Dishonored. Pas envie de devoir retourner au turbin, éviter les foules d'ennemis voulant ma peau, de tuer gratuitement.
Pour changer, dans ce DLC (comme dans le précédent), on ne joue pas dans la peau de Corvo. Mais finalement, celle de Daul, l'assassin de l'impératrice, n'est pas particulièrement différente. J'ai juste envie de me balader et d'apprécier le décor. Pas envie de souffrir mille morts à nouveaux. Pas envie de me forcer à faire dans la dentelle alors que je veux juste traverser les niveaux à la vitesse de l'éclair. Pas envie, non mais !
Pourtant, il y de petites nouveautés dans ce DLC. D'abord, des "chiens" qui font bien peur. Ensuite, un pouvoir de télékinésie qui amène un peu de renouveau dans le gameplay. Mais on ne change pas une formule qui marche n'est-ce pas ?
Mais peut-être que mon malaise à jouer à ce DLC fait partie de ma mémoire ancestrale ? C'est de chasse à la sorcière dont il est question ici. Ok, elles ont vraiment des pouvoirs et sont peut-être vraiment méchantes, et méritent donc certainement la mort. Mais quand même !
L'histoire est assez courte (c'est un DLC à 10 euros, vous emballez pas, le rapport qualité prix est bon !), et entraîne Daul à la poursuite de Delilah, une sorcière qui se terre à Brigmore. Mais avant de détruire de la sorcière, il va falloir libérer Lizzy Stride, la seule personne capable de piloter un bateau jusqu'au repaires des sorcières. Allez, un peu de courage, vous allez y arriver !
Allez, j'avoue, j'ai quand même fini par me mettre dedans. A la longue, on reprend les automatismes acquis avec le jeu de base, tout en s'efforçant de mieux jouer. Parce que la difficulté est un peu haute parfois. Mais je doute que j'aurais le courage de prendre le wagon du prochain DLC de Dishonored. Peut-être une sombre histoire d'exposition médiatique forcenée. Peut-être comme un tube de l'été qu'on apprécie jusqu'à ce qu'on l'ai entendu 500 fois.
