Adios Hasta la vista !
Et un jeu de narratif de plus j'ai envie de dire. Un genre qui a le vent en poupe. Mais attention, c'est un style de jeu qui peut nous sortir des pépites, par exemple Firewatch, mais également des trucs bien moisis, comme Tacoma. Bref, il ne faut pas parier sur le mauvais cheval, sinon on va passer une sale soirée. En effet, un jeu narratif, si l'histoire est bonne, cela peut rattraper tout le reste. Sinon...
Dans Adios, on est dans la peau d'un éleveur de porcs du Kansas. Un matin d’octobre, notre personnage va prendre une décision cruciale : ne plus laisser la pègre locale utiliser vos bêtes pour se débarrasser de leurs corps. Forcément, c'est le genre de boulot où on ne peut pas démissionner. Du coup, lorsqu'un vieil ami, tueur à gages à l'occasion, arrive pour nous livrer un autre cadavre, il faudra bien choisir de quoi notre destin sera fait. Bien entendu, votre "collègue" ne veut pas accepter cette décision et va essayer de nous convaincre que l'on fait une erreur. Du coup, Adios va nous faire vivre cette journée "pas ordinaire" où on devra passer son temps à s'occuper de la ferme tout en essayant de défendre notre cause auprès d'un homme de main qui ne vous laissera pas abandonner.
Bref, la fiche officielle de Adios indique clairement : "Vos choix détermineront le reste de votre vie". Pour être honnête, Adios a un petit truc sympathique, son histoire peut-être, ou cette ambiance à la ferme où on sent que c'est sans doute notre dernière journée avant de passer l'arme à gauche. Mais malheureusement, Adios n'est pas exempt de défauts. Déjà, c'est la foire aux bugs : des objets qui tiennent dans le vide, des collisions foireuses, des scripts qui ne se déclenchent pas, et une pelletée de bugs d'affichage. C'est dommage car techniquement, même si Adios est un petit jeu sans prétention, il n'est pas dégueulasse pour autant. La bande son souffle le chaud et le froid : la musique ne casse pas des briques mais les doublages tiennent la route.
Le gameplay est mou du genou et les activités de la ferme sont chiantes à mourir : jeter un cadavre au cochon, donner des pommes à un cheval Playmobil (oui les décors sont pas dégueux mais les animaux font peurs) ou encore ramasser de la terre, bref, on se fait un peu chier. A la rigueur le jeu du fer à cheval, c'est marrant mais complètement pété dans le gameplay. Adios est en full VO : pas de traduction, ni sous-titre, donc vous avez intérêt à avoir l'oreille anglophone. Enfin le jeu se termine en une grosse heure.
Adios est au final un titre plutôt bâclé : une histoire intéressante, mais une finalisation à la truelle. De plus, la non localisation des dialogues est un énorme frein à notre marché français. Bref, Adios cela veut dire "au revoir" alors à plus petit jeu, on se retrouve un jour... Ou pas.