Alexio Un canard tout mignon pour un jeu qui veut nous faire du mal !
Alexio est un jeu de plateforme en 2D des plus classiques qui se vante d'être old school. Bon, pourquoi pas, je n'ai rien contre le genre, surtout pour de la plateforme 2D. Alexio se veut difficile également. D'ailleurs, le jeu commence par un avertissement bizarre sur la façon dont Alexio gère la difficulté. En gros, il nous prépare à un truc qu'il faut assimiler rapidement dans ce jeu : se faire mettre bien profond. Oui je suis vulgaire mais Alexio avec son petit caneton mignon est en fait un titre très fourbe.
Pour l'histoire du jeu, je la balance vite fait, comme ça c'est fait. Vous devrez voyager avec le petit caneton Alex, surmonter une série d'obstacles et traverser les prairies, les lacs, les montagnes, les bois, les grottes et les ruines antiques sur le chemin du temple qui conserve votre récompense durement gagnée. Vous l'aurez compris, on est là pour faire une balade et donner des avis sur TripAdvisor.
En fait, on se rend rapidement compte que le jeu nous veut du mal. Déjà, graphiquement, c'est plutôt vilain et très pixelisé, mais en plus le scrolling n'est pas fluide et donne mal au crane. C'est déjà pas terrible. Mais pire que ça, chaque ennemi est en mode pute cachée derrière un buisson pour nous tuer. Les ennemis se cachent dans le décor ou alors ils ont la couleur du décor. Une plante verte qui sort du sol, bah elle est sur un sol vert et devant un buisson vert. Il est impossible de l'éviter sans mourir une fois. Le die and retry cela ne me gêne pas si on a des continues illimités mais ce n'est pas le cas dans Alexio. Il y a certes quelques points de contrôle répartis autour du niveau et surtout dix vies qui, une fois épuisées, vous renverront au début du niveau, perdant toute votre progression au passage. Et les niveaux sont longs avec des dizaines de pièges parfois impossibles à appréhender.
De plus, notre caneton n'est pas le personnage le plus précis dans le genre plateforme. Alex est loin d'être un canard rapide et souple. Du coup, pour esquiver un ennemi c'est parfois un périple. Certains ennemis, quand on les tue, explosent pour donner vie à des petits ennemis qui nous "one-shot". Autant dire que la mort est à chaque saut. La difficulté dans ce genre de jeu ne me dérange pas quand c'est précis. Mais là, on a juste l'impression de subir le jeu. Et ce n'est pas les power-ups incompréhensibles qui vont nous sauver. Certains nous permettent de tirer, d'autres d'être invincible un coup, mais ce n'est pas toujours clair car on a une sorte de chapeau coloré sur la tête sans plus d'explication. Heureusement, il y a un mode triche avec le fameux Konami code. J'ai pu "m'amuser" à traverser les niveaux en volant et en étant invincible. Ce qui m'a permis de me rendre compte que les niveaux ne variaient pas beaucoup. A part un arrière plan différent, le level design n'évolue guère.
Avec son gameplay passable, ses niveaux qui nous veulent du mal, ses graphismes pas terribles et un scrolling qui fait mal aux yeux, on peut ajouter une bande son qui boucle violement et des ennemis qui trichent en plus de cela. Oui, un ennemi peut vous tirer dessus même quand on n'est plus à l'écran. Pire, cela peut traverser le décor. C'est marrant quand on saute une plateforme pour se prendre un projectile qui sort de nulle part non ? Bref, je vais faire simple. Alexio est un jeu frustrant et énervant. Il n'a pas grand chose pour lui à part ce petit caneton mignon qui cache bien son jeu.